Le congrès des conservateurs à Birmingham s'achève ce mercredi 5 octobre. Liz Truss, nommée Première ministre il y a pile un mois, vient de finir son premier discours devant ses électeurs. Un discours enjoué malgré l’ambiance morose dans le parti et sans surprise sur le fond.
Avec notre correspondante à Londres, Marie Boëda
Liz Truss est arrivée devant les conservateurs au son d’un tube des années 1990 « Moving on up » dans lequel la chanteuse répète « rien ne peut m’arrêter ».
Souriante et plus détendue que ces derniers jours, la Première ministre a été applaudie régulièrement pendant son discours, mais pas vraiment ovationnée.
L’ambiance est toujours mitigée chez les conservateurs, pourtant les sujets abordés ne pouvaient que leur plaire : baisse des impôts, Brexit, relance de l’économie. « J’ai trois priorités, a déclaré Liz Truss. La croissance, la croissance et la croissance ».
Au bout de quelques minutes, elle est interrompue par des manifestants de Greenpeace brandissant une pancarte « Qui a voté pour ça ? ». La Première ministre confirme en effet l’exploitation de nouveaux gisements de gaz et de pétrole dans la mer du Nord, tout en gelant le moratoire sur la fracturation hydraulique.
Liz Truss s’en prend aux activistes pro-environnement et aux syndicalistes ; alors qu’une grève des transports paralyse le pays aujourd’hui : selon elle, « ils préfèrent protester plutôt qu’agir ».
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Elle n’a en revanche pas répondu au débat qui fait rage depuis mardi dans le parti et qui porte sur les prestations sociales. Faut-il les augmenter pour aider les plus pauvres à supporter l’inflation ?
Liz Truss veut donc sortir le Royaume-Uni de la tempête, mais, semble-t-il, il va lui falloir commencer par apaiser son propre parti.
