Charles III n’ira pas à la COP27 prévue en novembre en Égypte. Le roi, engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique, fait une croix sur le sommet sur le climat après « l’objection » de la Première ministre britannique Liz Truss, qui le lui a demandé lors d’une audience personnelle avec le roi. La Couronne affirme qu’« il y a eu un accord », mais il s’agit d’un premier sujet de crispation entre Charles III et Liz Truss, et sûrement pas le dernier.
Le nouveau souverain britannique, engagé de longue date pour la protection de la planète, avait l'intention de tenir un discours lors de ce sommet pour le climat (6-18 novembre), selon le journal The Sunday Times. Selon son édition du samedi 1er octobre au soir, ce projet a été remis en question par Liz Truss, qui s'y serait opposée lors d'une audience personnelle avec le roi au palais de Buckingham en septembre.
« En toute amitié et respect, il y a eu un accord pour que le roi n'y participe pas », a confirmé dimanche le palais de Buckingham à la BBC, semblant toutefois écarter les rumeurs concernant des tensions sur la question entre le roi et la Première ministre.
Au Royaume-Uni, les visites officielles à l'étranger des membres de la famille royale sont effectuées après avis du gouvernement.
« Il est clair qu'il s'agit d'une décision prise de manière consensuelle par le roi et le gouvernement, a réagi de son côté le ministre Simon Clarke dimanche. De ce que j'en sais, c'est une décision prise à l'amiable (...) et les allégations comme quoi on aurait obligé (le roi) à rester en retrait sont tout simplement fausses », a-t-il dit sur Times Radio.
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Il est « ridicule » de suggérer que la Première ministre puisse « donner des ordres » au roi, avait balayé plus tôt une source à Downing Street citée par l'agence PA.
S’il s’agit d’un premier sujet de crispation entre les deux personnalités, il ne s’agit sûrement pas du dernier accrochage, selon le journaliste Michel Faure, auteur de l'ouvrage Charles III, roi d'Angleterre.
Ça annonce avec eux, je pense, des relations un peu difficiles. Mais néanmoins ce n’est pas la première fois que ça se passe. Il y a une règle qui dit que chaque membre de la famille royale quand il va à l’étranger, doit demander l’autorisation du gouvernement. Bien sûr, tout est politique, on a beau dire que la monarchie n’a pas le droit de traiter de la politique, elle est en fusion avec généralement le gouvernement pour parler et discuter : chaque semaine il y a parfois peut être une petite négociation entre le gouvernement et le monarque. Bien sûr, Madame Truss est une femme qui a promis d’enlever beaucoup de règlementations, notamment écologiques qu’elle juge néfastes, parce qu’elles entravent le bon business. Et c’est absolument à l’encontre des idées de Charles et ça avec Liz Truss, je pense qu’il y aura des négociations difficiles.
Les négociations entre le roi Charles III et Liz Truss seront sûrement difficiles, selon le journaliste Michel Faure
Marie Normand
L’objection de Liz Truss au déplacement de Charles III à la COP27 reflète le projet politique de la Première ministre, selon Michel Faure.
Charles en tant que roi maintenant, est censé ne plus s’exprimer aussi souvent sur les questions politiques, comme il le faisait du temps où il était Prince de Galles, et ensuite la deuxième chose c’est que Madame Truss elle a un agenda à elle qui n’est pas très favorable à l’environnement, avec un parti conservateur qui pense que les objectifs de la COP sont un peu illusoires, et donc elle est là pour au fond appliquer le rêve du Brexit, moderniser l’économie, la libérer, et ça bien sûr c’est au cout de l’environnement, de certains règlements qu’elle juge des freins et des contraintes pour les entreprises britanniques.
L’objection de Liz Truss au déplacement de Charles III à la COP27 reflète le projet politique de Liz Truss, selon Michel Faure
Marie Normand
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