Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, limoge un de ses ministres, Nadhim Zahawi, en raison de ses démêlés fiscaux. Une décision prise pour l'exemple, dans un contexte peu favorable aux conservateurs, dont la réputation est entachée par des affaires de conflits d'intérêts.
Avec notre correspondante à Londres, Alice Gaucher
Une « grave violation du code ministériel ». C'est la raison invoquée par le Premier ministre britannique qui a limogé ce dimanche 29 janvier le président du Parti conservateur et ministre sans portefeuille Nadhim Zahawi.
Lundi dernier, Rishi Sunak avait demandé une enquête indépendante pour évaluer le comportement fiscal de M. Zahawi. Notamment sur la vente de ses parts dans l'institut de sondage YouGov et, selon la BBC, sur les pénalités de cinq millions de livres sterling (5,7 millions d'euros) pour n'avoir pas correctement déclaré ses revenus.
Résultat : la négligence et le manque de transparence fiscale lui coûtent ses postes au gouvernement.
Rishi Sunak révoque son ministre plutôt que de lui demander de démissionner. Il veut donner une image de fermeté, puisque que, depuis son arrivée au pouvoir il y a presque 100 jours, il est critiqué par l'opposition pour sa « faiblesse » face à des mouvements de grèves interminables et une inflation qui dépasse les 10%.
Mais c'est aussi un message de « transparence » et de « responsabilité » pour le chef du gouvernement, qui s'était lui-même retrouvé au cœur de plusieurs polémiques, concernant le statut fiscal privilégié de son épouse ou pour avoir assisté à une fête organisée pendant le confinement par le Premier ministre de l'époque, Boris Johnson.
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