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Russie: les recettes liées à la vente de pétrole et de gaz en baisse

Les revenus pétroliers et gaziers ont à peine chuté de 2,1% en rythme annuel sur le mois de novembre. Mais un examen plus poussé des statistiques officielles montre que les rentrées financières issues des matières premières énergétiques sont sur une pente négative, voire « dramatique », selon le média économique The Bell, qui s'appuie également sur les données et analyses de la respectée lettre sur les questions économiques et financières MMI. 

Avec notre correspondante à Moscou, Anissa El Jabri

Sur le papier, rien ne change. Avec 90 milliards de roubles (1,3 milliard d'euros au cours actuel) récoltés grâce à la vente du pétrole et du gaz en novembre, les chiffres sont quasi stables pour le budget de État russe. Mais ce sont des résultats en trompe-l'œil. Selon deux médias économiques russes, The Bell et MMI, la moitié de cette somme est issue d'un paiement en retard que Gazprom devait depuis l'année dernière.

Sans cet afflux exceptionnel, les revenus auraient chuté de 48,9% sur un an. Conclusion : une dynamique négative serait enclenchée, d'après les deux titres spécialisés. La production elle-même est en recul : - 3,4% par rapport à l'année dernière. En cause, la baisse de la production de gaz : - 20%.

Plafonnement des prix du pétrole russe

Cela alors que les sanctions contre le pétrole russe entrent à peine en vigueur : le plafonnement des prix du pétrole russe par l'Union européenne, le G7 et l'Australie ce lundi 5 décembre, ainsi que l'embargo de l'UE sur le pétrole russe acheminé par voie maritime, plusieurs mois après l'embargo déjà décidé par les États-Unis et le Canada.

Pour ces deux médias économiques, les objectifs de revenus pour le budget russe en 2023 pourraient donc ne pas être atteints. Reste que la Russie avait déjà anticipé un fort recul de ses recettes pétrolières et gazières. Pour The Bell, la situation budgétaire générale « ne peut pas être encore qualifiée de catastrophique ».

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