En Russie, un militaire a été grièvement blessé par un homme qui a ouvert le feu ce lundi 26 septembre dans un centre de recrutement de l'armée russe, en Sibérie. Cet incident survient alors que Vladimir Poutine a annoncé la semaine dernière la mobilisation de 300 000 réservistes qui doivent aller combattre en Ukraine. Une mobilisation qui suscite de nombreuses protestations en Russie.
Sur les images qui circulent sur internet, un homme en treillis fait irruption dans une salle de recrutement, muni d'une arme à canon scié. Il mitraille à bout portant le responsable du recrutement qui s'écroule sous les yeux d'une dizaine de personnes. D'après le gouverneur de la région d'Irkoutsk, la victime, très gravement blessée, se trouve entre la vie et la mort.
Les forces de sécurité russes sont parvenues à mettre la main sur le tireur, placé en détention dans la ville d'Oust-Ilimsk, en Sibérie orientale. Il s'agit selon les médias locaux d'un habitant de la commune âgé de 25 ans, qui, selon sa mère, aurait été bouleversé par la mobilisation d'un ami très proche, convoqué malgré son manque d'expérience militaire. Il sera poursuivi pour tentative d'homicide visant un agent dépositaire de l'autorité publique.
Une vingtaine de bureaux de recrutement incendiés
Depuis le discours de Vladimir Poutine mercredi dernier, une vingtaine de bureaux de recrutement ont été incendiés dans toute la Russie. Et la colère gronde tout particulièrement au Daghestan, petite république russe du nord-Caucase, où des dizaines de manifestations ont donné lieu à plus d'une centaine d'arrestations.
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Le Kremlin a admis lundi des « erreurs » dans la mobilisation de réservistes pour aller combattre en Ukraine et souligné qu'il n'y avait à cette heure « pas de décision » de fermeture des frontières face aux manifestations et à la fuite de nombreux Russes à l'étranger. Les autorités ont affirmé que la mobilisation de 300 000 réservistes ne concernerait que les personnes ayant une expérience militaire ou les compétences recherchées. Mais de nombreux cas de mobilisation de personnes âgées, malades ou sans expérience ainsi que des étudiants ont été recensés.
