Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Sabotage présumé des Gazoducs Nord Stream: l'enquête sur les responsabilités s'avère complexe

Les bouillonnements provoqués par les fuites de gaz ont cessé au-dessus du gazoduc endommagé Nord Stream 1, mais pas de Nord Stream 2, ont annoncé les garde-côtes suédois ce lundi 3 octobre. Et l'enquête sur les responsabilités du sabotage présumé va commencer. La Russie, propriétaire des gazoducs, a envoyé un navire, tandis que la Suède et le Danemark, dont les eaux territoriales sont concernées, ont annoncé vouloir mener une enquête conjointe. L’Allemagne et la Pologne souhaitent également participer. 

De notre correspondante à Stockholm, Carlotta Morteo

Pour examiner des conduits de gaz à quatre vingt mètres de profondeur, il faut du matériel de pointe. Précisément, un mini sous-marin ou un mini drone, capable non seulement de filmer la taille du trou provoqué par l’explosion, mais aussi de prélever, sur une superficie équivalente à trois terrains de football, des échantillons de sable dans lesquels on pourrait retrouver des fragments de bombes, afin qu’ils soient analysés. 

Vers des réponses contradictoires ?

Parmi les acteurs concernés, seule la Russie possède ce type d’équipement et pourrait donc faire valoir que c’est à elle de mener les opérations de bout en bout. Or, au vu des soupçons quant à la responsabilité des Russes dans le sabotage des gazoducs, les Danois et les Suédois préféreront probablement emprunter du matériel aux Américains, eux-mêmes accusés par Moscou d’être impliqués dans les sabotages. La crainte, c’est bien sûr que des preuves pouvant incriminer les uns ou les autres ne soient détruites.

Les Danois ont déclaré avoir commencé leurs recherches sans donner plus de détail, les Russes sont déjà sur place. Mais sans coordination, sans accord sur la procédure à suivre, l’opération pourrait bien capoter, ou pire, apporter des réponses contradictoires. 

►À lire aussi : Gazoducs Nord Stream: six hypothèses pour expliquer les fuites