Après ExxonMobil, Shell annonce lui aussi des bénéfices records. Quarante milliards de dollars en 2022, soit le double par rapport à l’année précédente. C’est le bénéfice le plus important jamais réalisé par le géant britannique des hydrocarbures.
Comme ExxonMobil et d’autres énergéticiens, les activités de Shell ont été boostées par un rebond de la demande en hydrocarbures après une baisse pendant la pandémie. Tous ont également bénéficié de la baisse des exportations de pétrole et de gaz russe depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, qui a fait grimper les cours.
Milliards de dollars
De son côté, l’Américain ExxonMobil a annoncé un profit record de près de 56 milliards de dollars, et a versé des milliards de dollars aux actionnaires, s’attirant les foudres de la Maison Blanche, alors que les États-Unis sont en pleine crise énergétique, avec des factures qui ont grimpé de plus de 13%.
Joe Biden avait twitté que la seule chose « qui empêche les grandes compagnies pétrolières d’augmenter leur production est leur décision de verser des milliards aux actionnaires au lieu de réinvestir les bénéfices. »
Taxe sur les superprofits
L’Union européenne et les Britanniques attendent ces gros énergéticiens au tournant et veulent leur imposer une taxe de 33 % sur les superprofits de 2022. Ainsi, le Français TotalEnergie, devra payer deux milliards d’euros de « contribution temporaire de solidarité », selon le terme utilisé par la Commission européenne. Une contribution qui affectera de futurs investissements, dénonce Patrick Pouyanné, le président du groupe.
ExxonMobil pour sa part a saisi fin décembre la Cour de Justice de l’Union européenne pour ne pas payer avoir à payer cette contribution.
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