Des hélicoptères de l'armée américaine ont mené dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 octobre une opération dans un village tenu par l’armée syrienne proche de la ville de Qamichli, dans l’extrême nord-est de la Syrie. Il s'agit de la première opération américaine de ce type dans une zone tenue par le gouvernement depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Une personne a été tuée et plusieurs autres capturées par le commando américain.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) indique que la personne tuée lors d’un échange de tirs avec les forces américaines serait un dirigeant du groupe État islamique. Un des ressortissants syriens enlevés par le commando est le chef des supplétifs pro-gouvernementaux qui ont résisté aux assaillants.
Arrivés à bord de six hélicoptères, les militaires américains ont demandé par haut-parleurs aux habitants du village de rester chez eux et d’éteindre les lumières, avant de procéder à une perquisition.
Les médias officiels syriens ont confirmé cette version des faits. Ils ont ajouté qu’une patrouille américaine composée de six véhicules blindés avait été empêchée d’entrer dans un autre village, dans le même secteur, par des militaires syriens postés à un check-point.
Zone contrôlée par le régime
La région visée par l’opération américaine est sous le contrôle de l’armée syrienne et de ses milices supplétives. L’armée russe, présente à l’aéroport de Qamichli, contrôlé par les troupes de Damas, effectue parfois des patrouilles dans les villages environnants.
Le contact entre les militaires américains et russes était donc possible dans cette zone aux influences enchevêtrées. L’opération héliportée intervient après la multiplication ces dernières semaines des tirs de roquettes contre des bases américaines au sud de la province orientale de Deir Ezzor, tenue par les milices kurdes soutenues par Washington.
