Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Tchad: beaucoup d’attente autour du comité chargé de définir la nouvelle forme de l’État

Tout le monde a les yeux fixés sur le comité ad hoc crée vendredi dernier après une suspension exceptionnelle des travaux du Dialogue national inclusif et souverain. Il a pour mission de définir la forme de l’État et des institutions qui seront chargées de gérer la transition et l’après-transition. Pour de nombreux Tchadiens, ces questions sont cruciales mais très sensibles car elles constituent le principal enjeu de ce dialogue.

Ce comité, qui a débuté ses travaux mardi 26 septembre, devrait rendre sa copie devant la plénière mercredi si tout se passe comme prévu. Quelle sera la forme de l’État tchadien, unitaire mais fortement décentralisé comme souhaité par une partie de la classe politique, ou fédéral comme le prônent d’autres ? Est-ce que les membres de la junte militaire aujourd’hui au pouvoir ou ceux du gouvernement seront-ils ou non, éligibles pour les premières élections post-transition ?

« L’heure de la clarification »

Le comité ad hoc est attendu au tournant, et pour Succès Masra, un des plus farouches opposants à la transition en cours, c’est tout simplement « l’heure de la clarification qui a sonné » pour tous : pouvoir, opposition et même communauté internationale. Ils doivent faire des choix cruciaux, explique-t-il, en rappelant que ce sont justement les réponses à ces questions qui sont à la base de son boycott du dialogue national.

À lire aussi: Tchad: la forme de l’État en débat au dialogue national inclusif

Le PCMT, le gouvernement de transition, va maintenant devoir « tomber les masques, car l’heure de vérité a sonné », a renchérit un autre opposant.

Une opposition pas convaincue

Du côté du gouvernement, c’est silence radio pour le moment, mais un cadre du directoire chargé de l’organisation du dialogue national s’est voulu rassurant. Ce comité, dit-il, « est très équilibré et son rôle est seulement de débroussailler le terrain pour permettre que les travaux se poursuivent en toute sérénité demain ». Mais, « c’est la plénière qui va décider en toute souveraineté », a-t-il ajouté, apparemment sans trop convaincre l’opposition, qui continue d’assurer que tout est joué d’avance, en pointant la manière dont toutes les décisions ont été prises jusqu’ici.