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Tchad: la coalition citoyenne Wakit Tama interpelle sur le financement des futures élections

Au Tchad, une coalition des actions citoyennes interpelle la communauté internationale sur le financement de futures élections. « Il faut surseoir, sinon lier leur financement à une conditionnalité claire qui permet vraiment d’avoir d’abord la paix avant d’organiser ces élections », affirme le coordonnateur de Wakit Tama, l'avocat Max Loalngar.

Au Tchad, la coalition des actions citoyennes, Wakit Tama, affirme que la Commission de l'Union européenne est prête à financer les prochaines élections tchadiennes. La date du scrutin est incertaine alors que le dialogue politique terminé en octobre 2022 prévoyait une transition de deux ans. Toujours est-il que Wakit Tama s'interroge sur la position de la communauté internationale et des Européens. Selon son coordonnateur, l'avocat Max Loalngar, c'est un mauvais signal envoyé par Bruxelles dans le contexte actuel.

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« Le financement de l’élection en soi n’est pas une mauvaise chose, débute-t-il au micro de Sébastien Nemeth. Nous nous en félicitons. Cependant, on ne ferait pas non plus comme si nous étions dans le meilleur des mondes après le 20 octobre 2022, après le fait que nous sommes dans une transition pratiquement illégale. On s’attendrait à ce que la communauté internationale dans son ensemble nous aide à panser nos plaies, à rechercher les voies d’une paix véritable de continuation des Tchadiens avant d’organiser quelque élection que ce soit. Ce serait un signe qui friserait le mépris de la dignité des Tchadiens et c’est inadmissible ».

Il ajoute : « Dans un processus complètement biaisé, on semble nous dire, il n’y a rien à voir. On ferme les oreilles, on ferme les yeux et puis, avançons tout simplement comme si tout se passait correctement. Ce n’est pas normal. C’est un mauvais message qu’on envoie au peuple tchadien. Mais sur le financement, normalement l’État tchadien a acquis des richesses pour pouvoir supporter l’organisation des élections. Il faut surseoir, sinon lier le financement des élections à une conditionnalité claire qui permet vraiment d’avoir d’abord la paix avant d’organiser ces élections ».

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