Le 24 novembre, un évêque chinois a été officiellement installé à la tête d'un diocèse non reconnu par le Vatican. Une violation de l'accord provisoire signé entre la Chine et le Vatican en 2018. Le Saint-Siège demande des explications.
Avec notre correspondant au Vatican, Éric Sénanque
Depuis la signature de cet accord en 2018, c’est la première fois que le Saint-Siège dénonce sa violation par les autorités chinoises, signe d’un dialogue pour le moins difficile.
Dans un communiqué, le Saint-Siège a fait part de sa surprise et de son regret face à la décision de Pékin, rappelant que cette ordination « n'a pas eu lieu conformément à l'esprit de dialogue existant entre la partie vaticane et la partie chinoise et à ce qui a été stipulé dans l'accord provisoire » de 2018. Chose plus grave pour le Vatican, la reconnaissance civile de l’évêque de Yujiang Mgr Giovanni Peng Weizhao « aurait été précédée de longues et fortes pressions de la part des autorités locales ».
Dialogue difficile avec les autorités locales
Le Saint-Siège espère que d’autres ordinations de ce type ne se reproduiront pas et attend surtout des explications de la part des autorités chinoises. Il y a quelques semaines, peu après le renouvellement de l’accord provisoire, le cardinal Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, admettait que dans certains diocèses chinois, « il n'était pas possible d'avoir un dialogue fructueux avec les autorités locales » tout en affichant sa confiance dans l’avenir. Un dialogue qui connait aujourd’hui un sérieux accroc.
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