Niger
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Togo: une campagne d'information sur la déclaration de biens et avoirs pour les élus

Le gouvernement togolais a lancé la semaine dernière une campagne pour informer sur la déclaration des biens et avoirs. Cette disposition, prévue dans une loi votée en 2020 et modifiée en 2021, prévoit que les hautes personnalités et fonctionnaires de l'État déclarent chaque année leurs biens meubles et immeubles au médiateur de la République. Une façon de promouvoir la bonne gouvernance pour les autorités. Mais les organisations de veille citoyenne évoquent des annonces politiques.

Au Togo, le Chef de l'État, les membres du gouvernement, de l'Assemblée, du Sénat, les hauts fonctionnaires et élus doivent désormais déclarer leurs biens selon cette loi. La déclaration, à mettre à jour chaque année, doit être remise au médiateur de la république.

« On limite cette tentation d’enrichissement illicite. L’obligation de faire cette déclaration contribuera à la promotion de cette recherche de redevabilité de la part des serviteurs de l’État qui ont entre leurs mains des deniers publics qu’ils ne doivent pas confondre avec leurs propres poches », explique Awa Nana Daboya, selon qui l'objectif est de contribuer à une gestion transparente des deniers publics.

La société civile attend de voir

Mais dans la société civile, on attend peu de cette nouvelle disposition. Il s'agit d'une annonce politique, pour la coalition Lidaw (« Espoir »). Le président de l'organisation Veille citoyenne Togo, Pidenam Sama, prend acte, mais attend de voir quel sera le résultat. « Vous savez qu’en Afrique, surtout dans nos pays, la corruption est l’une des causes du sous-développement, dit-il. Il y a aussi une crise de confiance entre ceux qui sont censés diriger nos pays et les populations. On n’est pas sûr que la déclaration des biens va vraiment amener le Togo à être sur la voie de la bonne gouvernance. Il va falloir voir ce qui va être fait de tout cela. »

La loi ne prévoit pas de mécanisme de contrôle des déclarations, qui ne sont pas rendues publiques. Le médiateur de la république estime qu'il revient aux organisations de faire un travail de veille, et de saisir les instances compétentes en cas de soupçons de détournement.