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Ukraine: à Izioum, après les missiles, l'hiver

Reportage

Dans un grand nombre de villes de l’est de l’Ukraine, il n’y a plus d’eau, plus d’électricité et l’hiver arrive à grand pas. Le World Central Kitchen fait partie des organisations humanitaires qui vont dans les villes sous le feu comme Bakhmout, et dans les villes libérées telle qu’Izioum, pour distribuer repas, paquets alimentaires et nécessaires pour survivre aux températures négatives. 

Avec notre envoyée spéciale à Izioum, Clea Broadhurst 

Une fois son nom appelé, sac plastique rempli de provisions en main, Sergii raconte qu’il a appris par ses voisins qu’une distribution alimentaire avait lieu ici. « Avant je gagnais bien ma vie à Kharkiv, mais en février, cette bulle a éclaté, raconte-t-il. C’est difficile car nous n’avons pas de travail, il y a des produits au marché et dans les magasins, mais nous n’avons pas d’argent. On est libre mais nous voilà au milieu de toute cette merde. »

Sergii à la distribution alimentaire de l'organisation World Central Kitchen.
Sergii à la distribution alimentaire de l'organisation World Central Kitchen. © RFI/Clea Broadhurst

Ekaterina, volontaire pour World Central Kitchen, explique qu’ils viennent ici plusieurs fois par semaine. « Nous faisons face à deux problèmes : l’hiver et les missiles, raconte-t-elle. Mais les gens n’ont pas peur. Ils veulent reconstruire leurs maisons et revenir à la normale. Nous devons aider ces gens à survivre. » 

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Les volontaires vont ensuite dans un bunker où vivent encore une trentaine de personnes, faute de pouvoir retourner chez elles. Attablée dans la pénombre, Natalia fait des mots fléchés. Elle vit dans ce bunker depuis le 4 mars. Ils ont été jusqu’à 2 000 à se réfugier ici. « C’est plus facile de respirer maintenant que les Russes sont partis. Nous pouvons avoir la tête haute et le dos droit, témoigne-t-elle. Mais quand ils ont commencé à bombarder toute l’Ukraine, j’ai à nouveau ressenti la peur en moi. Un grand merci à tous ceux qui s’occupent de nous et qui ne nous ont pas oubliés. »

À la sortie du bunker, un petit poste de radio est allumé, leur façon à eux d’avoir les dernières nouvelles. 

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