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Ukraine: Kiev reprend encore du terrain, vaste coupure d'électricité dans l'est

Samedi, les villes et villages sont tombés les uns après les autres, et le Kremlin a ordonné, pour masquer une véritable déroute militaire, le retrait de ses troupes en République populaire de Donetsk.

En Ukraine, les événements se précipitent après la contre-attaque de l’armée ukrainienne sur Izioum, dans la région de Kharkiv. La situation bouge encore ces dernières heures, et il semble que l’armée russe soit en train de perdre pied dans la région de Kharkiv, dont Kiev semble reprendre le contrôle, observe notre correspondant dans la capitale ukrainienne, Stéphane Siohan.

Les chiffres donnent le tournis. Samedi soir, Volodymyr Zelensky estimait que l’Ukraine avait regagné 2 000 km2 de territoire ; dimanche matin, on évoquait 3 000 km2, et finalement c’est plus de 8 000 km2 qui retournent sous le contrôle de Kiev, soit bien plus que ce que la Russie a pu prendre à l’Ukraine depuis le mois d’avril, alors même que Vladimir Poutine avait ordonné à ses troupes de s’emparer de la totalité du Donbass avant la date butoir du 15 septembre.

Désormais, le Kremlin a ordonné le retrait de ses troupes sur la république populaire de Donetsk et des combats semblent s’engager dans les environs de Lyman, de Svatove ou de Severodonetsk.

La grande évolution stratégique de ces dernières 24 heures, c’est l’effondrement complet du dispositif russe dans la région de Kharkiv, où l’armée du Kremlin contrôlait une bande le long de la frontière, et bombardait la métropole de 1,5 million d’habitants.

Dimanche, le drapeau jaune et bleu a été hissé à Hoptivka, un poste-frontière avec la Russie, cela ne signifie pas que le conflit touche à sa fin, mais sa dynamique s’en trouve complètement changée.

►Lire aussi Ukraine : le 6e réacteur de la centrale de Zaporijjia à l'arrêt pour renforcer les mesures de sécurité

Vastes coupures d'électricité dans l'est de l'Ukraine

D'importantes portions de territoire, dans l'est de l'Ukraine, étaient touchées dimanche soir par des coupures d'électricité, ont annoncé des responsables ukrainiens.

Des responsables ukrainiens à Kharkiv, la deuxième ville du pays, et dans les régions de Donetsk et Soumy, ont diffusé des communiqués sur les réseaux sociaux faisant état de coupures de courant. Des journalistes de l'Agence France-Presse ont par ailleurs constaté des coupures dans la ville de Kramatorsk.

Dans la région de Kharkiv, le gouverneur faisait aussi état de coupures d'eau et dénonçait des attaques russes contre des infrastructures. Les Russes « ont frappé des infrastructures stratégiques dans la ville et la région de Kharkiv », a déclaré Olegh Synehoubov sur Telegram. « Dans plusieurs centres urbains, il n'y a plus eau ni électricité. Des incendies ont éclaté là où ces frappes se sont produites », a-t-il ajouté.

La Russie ne nie pas son recul

Pas de déclarations officielles, pas d'explications sur ce qui ressemble à une débâcle de la part de l'armée russe dans la région de Kharkiv. Mais une carte, diffusée par le ministère de la Défense russe dimanche, montre clairement les territoires que son armée a été poussée à abandonner ces derniers jours.

C'est la seconde fois que la Russie admet un recul. Samedi, déjà, le ministère de la Défense avait annoncé avoir regroupé ses hommes dans la région de Donetsk, la capitale du Donbass que la Russie ne peut se permettre de perdre.

Le ton employé laissait entendre que cette retraite avait été calculée. La situation semble pourtant difficile pour la Russie, qui vient de perdre un nombre significatif de localités. Dans le même temps, Moscou tente de concentrer la communauté internationale sur le risque que représentent des bombardements à proximité de la centrale de Zaporijjia, bombardements qu'elle attribue à l'Ukraine.

Une façon également de balayer une situation difficile, non loin, dans la région de Kherson. D'après une source russe relayée par plusieurs médias russophones, l'organisation d'un référendum pour attacher les régions occupées du sud de l'Ukraine à la Russie ne serait plus d'actualité.

À Moscou, Paul Gogo