Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Un sommet à Paris avant les négociations sur le traité mondial contre la pollution plastique

175 pays ont rendez-vous à partir de ce lundi à Paris, au siège de l'Unesco, pour un deuxième cycle de négociations en vue d'établir un traité international contre cette pollution plastique. À deux jours du coup d'envoi, la France, pays hôte, organise ce samedi un lever de rideau avec les ministres et diplomates d'une quarantaine de pays. Qu'est-ce qui est en jeu avec ce traité ?

Un chiffre pour donner l'ampleur de la pollution plastique : 430 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde… Et moins de 10% est recyclé. Les deux tiers finissent jetés dans l'environnement. Avec des conséquences catastrophiques pour les animaux – les baleines et les tortues par exemple – mais aussi pour notre santé à nous, êtres humains.

Au sommet de l'Everest, dans la banquise, au fond des océans, dans l'air. Le plastique est déjà partout. Jusque dans nos corps, chaque semaine, nous mangeons l'équivalent d'une carte bancaire de plastique. Et ce dérivé du pétrole, souvent accompagné d'additifs chimiques, a été détecté dans le sang et le lait maternel. L'air aussi en transporte. Des scientifiques ont calculé que la semaine prochaine, entre 40 et 48 kg de morceaux microscopiques de plastique seront chaque jour en suspension au-dessus de Paris.

Lutte entre pays ambitieux et la puissance de l'industrie plastique

Au vu des conséquences désastreuses pour la nature et pour notre santé, les Nations unies veulent aboutir à un traité international contre la pollution plastique d'ici à la fin 2024. Après une première session de négociations achevée le 2 décembre à Punta del Este (Uruguay), Paris accueillera lundi 29 mai la deuxième session sur les cinq prévues au total. Les questions de gouvernance ont jusqu'à présent dominé les échanges, mais les cinq jours de discussions doivent permettre de commencer à dessiner de grandes orientations.

Un texte pour repenser nos produits de tous les jours. Pourquoi le shampoing ou le dentifrice seraient forcément liquides et donc dans des contenants en plastique ? Pour modifier la façon dont nous emballons et transportons. En finir avec l'usage unique, améliorer la gestion et le recyclage des déchets plastiques. Les pays du sud manquent d'infrastructures pour cela.

À quel point le texte sera-t-il contraignant ? La coalition des pays ambitieux, menée par le Rwanda et la Norvège, aura face à elle les pays producteurs de pétrole, le lobby des énergies fossiles et les États où l'industrie du plastique est une puissante pourvoyeuse d'emplois. Ces discussions « pourront constituer une étape cruciale, avec la préparation d'une première version du texte final du traité », espère, en tout cas, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique.

►À écouter aussi : Changer d'air - Plastique: un coût environnemental trop élevé

(Et avec AFP)

Poursuivez votre lecture sur les mêmes thèmes :