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Une nouvelle journée de grève a paralysé le trafic ferroviaire au Royaume-Uni

Au Royaume-Uni, la grève des transports continue avec une perturbation record pour les trains, le vendredi 3 février. Une situation qui s’est répercutée sur les usagers, mais plus globalement sur la façon de se rendre ou, justement, ne pas se rendre, au travail. 

Aucun service n’était assuré, hier, à Londres pour toutes les principales lignes de banlieue. Tandis que les autres lignes terminaient leur service à 19h. Il y avait donc beaucoup de monde dans les bus, et beaucoup d’embouteillages, rapporte notre correspondante à Londres, Sidonie Gaucher. De nombreux londoniens avaient donc fait le choix de payer la « congestion charge », ce péage automatique de 15 livres pour tous les véhicules qui souhaitent entrer dans le centre de Londres. Péage qui s’étendra d’ailleurs au grand Londres à la fin de l’année. 

Depuis les grèves de l’année dernière, TfL (Transport for London) a pris les devants en conseillant aux gens de « travailler à domicile si possible ». Une initiative soutenue par le gouvernement qui facilite le travail à la maison. Il s'agit du deuxième débrayage des cheminots en trois jours au Royaume-Uni. Mercredi, ils avaient participé aux côtés d'enseignants et d'agents publics à la plus importante grève depuis une décennie dans le pays.

Augmentation de salaires face à l'inflation

Les syndicats Aslef et RMT, qui ont appelé à la grève de vendredi, demandent une augmentation des salaires des cheminots et de meilleures conditions de travail alors que le pays est plombé par une inflation bloquée à plus de 10% depuis des mois.

Les mouvements sociaux se multiplient dans tous les secteurs au Royaume-Uni face à la crise du coût de la vie. Lundi prochain, les infirmières seront de nouveau en grève, après avoir cessé le travail en décembre pour la première fois de leur histoire.

Ces mouvements, d'une ampleur inédite depuis les années 1980 sous la Première ministre Margaret Thatcher, rencontrent un relatif soutien du public, surtout dans les secteurs de la santé, mais le gouvernement conservateur reste accroché à une position ferme et veut légiférer pour limiter le droit de grève. Dans une interview jeudi soir à la chaîne TalkTV, le Premier ministre Rishi Sunak a affirmé qu'il « adorerait donner aux infirmières une augmentation massive », s'il le pouvait. « Mais c'est une question de choix », a-t-il dit, estimant que le gouvernement avait déjà injecté « des sommes records » dans le NHS, le service de santé public, malgré la crise.

(Et avec AFP)

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