Le centre juridique d’intérêt public (PILC), en partenariat avec le consortium des ONG féminines pour la lutte contre l’extrémisme violent, a procédé ce 25 octobre au lancement d’une table-ronde à N’Djamena. Une initiative des réseaux tchadien et centrafricain et les organisations féminines et jeunes pour la paix.
C’est dans un contexte d’insécurité dans ces deux pays que se tient cette activité. C’est justement ce qu’a relevé l’avocate principal du Pilc, Me Delphine Kemneloum. Selon elle, “La vie est rythmée désormais par des comportements inciviques, des agressions physiques et verbales, l’instrumentalisation des particularismes ethniques, les violations des droits humains et des libertés publiques, la désobéissance civique, les violences basées sur le genre et spécifiquement celles faites aux femmes et filles pour ne citer que ceux-là”.
Cependant, “Nous ne devons pas croiser les doigts face à ces dérives. Il s’agit aujourd’hui pour nos deux pays d’induire un véritable changement de comportement et de favoriser l’émergence d’un nouveau type de citoyen responsable et solidaire qui participe activement à la préservation de la paix, à la cohabitation pacifique, et qui lutte contre les messages de haine, l’extrémisme violent et la marginalisation pour faire du Tchad et de la Centrafrique un havre de paix, des nations modernes, fortes, unies et prospères”, a interpellé Me Delphine Kemneloum.
Pour le ministère de la femme, à travers sa secrétaire générale Moudalbaye Noubadissem Appoline, le contexte sécuritaire actuel nécessite ce genre d’activités et dans l’immédiat. “Malgré les différentes crises sociales, les déplacements des personnes dans le pays dû aux aléas climatiques, aux conflits, aux violences et autres qui ont pour conséquence d’inverser les progrès réalisés dans le domaine de la paix si rien n’est fait, il est crucial de développer ces initiatives afin de restaurer un climat serein pour l’épanouissement et le développement”, a-t-elle recommandé.
Elle rappelle également les liens aussi fraternels qui existent entre le Tchad et la Centrafrique. C’est pourquoi, dit-elle, “Les communautés tchadiennes et centrafricaines ont toujours vécu dans la paix et l’harmonie jusqu’à ce que des conflits éclatent et qu’il y ait ces différends. Mais ils ne sauraient nous désunir et c’est l’objectif de notre table ronde aujourd’hui. Nous devons réfléchir aux stratégies à mettre en place pour restaurer les liens et continuer cette synergie qu’on a toujours eue en vue de la poursuite de l’émergence de nos deux pays”, conclut la représentante du ministère de la femme.
Cette table-ronde est financée par l’institut américain pour la paix. Quelques représentants et représentantes des organisations féminines et jeunes qui oeuvrent pour la paix en RCA prennent part à cette table-ronde.