Malgré leur interdiction d’emprunter le petit pont de N’Djaména et le pont à double voie à certaines heures, les motocyclistes transportant divers produits et articles et conducteurs de charrettes s’entêtent.
En cette matinée du 27 septembre, jour férié, le passage est dégagé sur le petit pont reliant la capitale, N’Djaména, à la périphérie. A la veille, c’est tout à fait le contraire. Ses usagers se bousculent pour se frayer un passage.
Parmi les travailleurs et autres débrouillards qui l’empruntent, il y a les motocyclistes transportant divers produits et les vendeurs de sable, nombreux ce jour à notre arrivée.
Des agents des forces de l’ordre et d’autres se revendiquant comme tels sans uniforme sont visibles. Leur présence ne semble pas pour autant les préoccuper. Ce qui devrait l’être.
Car, la décision prise le 24 mars dernier par le maire du 9e arrondissement de N’Djaména interdit aux motocyclistes transportant les sacs de fruits, cartons, fûts et autres de passer par le pont étroit. Les conducteurs de charrettes, eux, ne doivent pas utiliser, de 5h 30 à 21h, les deux ponts. C’est pour tenter de juguler les embouteillages récurrents sur les deux ponts de N’Djamena que ces mesures sont entrées en vigueur.
Il y a quelques jours, nous avions observé des bras de fer entre agents municipaux et ces conducteurs. Certains finissant par des arrangements, au profit de ces motocyclistes et conducteurs.
Entre usagers, des altercations ne manquent pas : “Reculez ! N’est-ce pas il vous est interdit de passer par ici ?’’, lance un motocycliste à un autre, en plein embouteillage le 26 septembre. “C’est votre pont ?”, rétorque-t-il.