Burundi
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“Le Burundi ne pourra jamais s’asseoir avec des gens recherchés par la Justice”

Réagissant sur le boycott de la délégation burundaise à l’examen universel de son rapport sur les Droits de l’Homme par le Comité des Droits de l’Homme à Genève ce 3 juillet, le Chef de la diplomatie burundaise a fait savoir ce jeudi 6 juillet qu’au lieu de laisser des gens poursuivis par la justice burundaise prendre part aux fora internationaux, les Nations unies devraient s’investir et apporter son appui dans leur remise à la justice burundaise.

Dans une séance de briefing à l’endroit du Corps diplomatique et consulaire accrédité au Burundi, le ministre Albert Shingiro a fait savoir que la présence dans la salle de personnalités condamnées et recherchées par la justice burundaise, a été une surprise pour la délégation du Burundi envoyée à Genève.

Le Burundi était attendu dans la session du Comité des droits de l’Homme le 3 juillet dernier. Armel Niyongere, un des défenseurs des droits de l’Homme et recherché par la justice burundaise depuis 2015 a participé dans cette session.

Pour le chef de la diplomatie burundaise, s’asseoir avec de telles personnalités fait allusion à la promotion de l’impunité. « Au lieu de mettre ces gens dans les fora internationaux, il faut plutôt que les Nations Unies, engagées à défendre les droits de l’Homme nous appuient dans leur remise à la justice burundaise pour qu’ils puissent être jugées comme les autres putschistes », a-t-il précisé.

Et de réaffirmer la volonté du gouvernement du Burundi dans la protection et la promotion des droits de l’Homme dans le cadre des règles de jeu tracées par le Conseil des Nations Unies.

Le ministre Albert Shingiro est revenu sur la question de la remise des putschistes installés dans les pays voisins, principalement au Rwanda, qui selon lui serait le point d’orgue des pourparlers avec Kigali.

« Pour question d’équité, les putschistes qui sont au Rwanda doivent eux aussi se rendre pour être jugés sinon rester en cavale ce n’est pas un avantage car ils seront éternellement recherchés », a fait savoir en affirmant que les deux pays sont conscients que leur coopération est de loin plus importante que l’entretien d’une vingtaine de personnes.

Le ministre Shingiro a conclu en annonçant que les équipes des deux pays y travaillent, et qu’au temps voulu les putschistes pourront être remis à la justice burundaise.