Burundi
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Trois jours pour en finir avec les sous-locations dans les marchés !

Pour le président de la République, les sous-locations dans les marchés entravent la bonne marche des activités commerciales. Il met en garde les administratifs et autres responsables qui se sont octroyés des échoppes alors qu’ils ne sont pas commerçants.

« Imaginez, des gens ont pris des échoppes dans les marchés et les font louer aux commerçants ! Ce ne sont pas des commerçants, mais ils font doublement payer les locataires qui font du commerce », a déploré le président Evariste Ndayishimiye, juste après son arrivée à Bujumbura en provenance de la Chine, ce mercredi 2 août 2023. Pour le chef de l’Etat, cela est une honte.

Il explique que pour pouvoir s’acquitter des taxes et impôts de l’Etat ainsi que le loyer de son bailleur, le commerçant fait lourdement payer ses clients. « Et nous allons dire que les prix ont grimpé alors que le commerçant est en train de chercher comment payer une personne qui a volé les biens publics. Vous comprenez que c’est un problème ! »

Le président Evariste Ndayishimiye a donné alors trois jours pour que les échoppes soient mises dans les mains des commerçants. Sinon, il promet de poursuivre les responsables et d’après lui, ils ne vont pas sortir gagnants de cette bataille. « C’est une honte, il y a même des autorités qui louent des échoppes. »

Le numéro Un burundais a déclaré que les échoppes appartiennent désormais aux commerçants. « Ils collaborent avec l’Etat, pas avec ceux qui volent les biens de l’Etat. » Il a ainsi demandé à la population de les dénoncer car, ils sont moins nombreux.

« Ne pas entériner le double paiement »

En attendant ce qui sortira de la décision de la haute autorité du pays, les commerçants exhortent l’Office burundais des Recettes (OBR) de ne pas entériner le double paiement. Les commerçants demandent à l’OBR de les approcher pour se convenir sur les loyers à payer car, d’après eux, cette institution a repris les mêmes loyers que ceux qui sous-louent les échoppes.

Les commerçants confirment la déclaration du président selon laquelle des autorités du pays trempent dans cette affaire. « Ce sont eux qui ont beaucoup d’échoppes et qui se trouvent dans de bonnes places dans le marché », confie une commerçante au marché de Cotebu. Elle ne croit pas que ces gens vont céder facilement ces échoppes à leurs anciens sous-locataires.

D’après les commerçants, il y a même parmi eux des hauts gradés de l’armée et de la police qui sous-louent des échoppes. « Ils sont dans les bureaux et en même temps, ils récoltent des sommes colossales dans les différents marchés », révèle un autre commerçant. Et un autre de se demander : « Ce sont eux qui ont du travail de l’Etat. Ce sont eux qui importent et exportent des marchandises. Alors, que fera un simple citoyen ? »

Pour un ancien commerçant, il ne sera pas facile de faire céder ces autorités qui ont des stands dans différents marchés. Mais, nuance-t-il, cela peut être possible si les plus hautes autorités s’investissent. Il fait allusion à l’époque du président Jean Baptiste Bagaza où, selon lui, le commerce était interdit aux fonctionnaires de l’Etat. « A son époque, même un grossiste ne pouvait pas détailler son produit. Un importateur ne pouvait détailler. Cela était interdit. »