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Argentine: le FMI porte un œil très critique sur la campagne présidentielle

Le Fonds monétaire international surveille de près les promesses électorales faites dans le cadre de la campagne de l'élection présidentielle en cours en Argentine. Le FMI n'a d'ailleurs pas hésité à prendre la parole jeudi 28 septembre pour tempérer les ardeurs de certains candidats, au vu de la dette du pays. 

Avec notre correspondant à Buenos Aires, Théo Conscience 

Le Fonds monétaire international s’est exprimé jeudi 28 septembre sur la campagne électorale en Argentine. Endetté à hauteur de 45 milliards de dollars auprès de l’organisme financier, le pays sud-américain ira aux urnes le 22 octobre pour choisir son nouveau président dans un contexte d’inflation galopante. 

Avec un ton diplomatique et des mots soigneusement choisis, la porte-parole du FMI Julie Kozack a exprimé les réserves de l’organisme financier. Le plan de dollarisation de l’économie argentine défendu par l’actuel favori des sondages, le candidat ultralibéral Javier Milei, ne séduit pas. « Il est important de garantir la viabilité à long terme du système de change qui sera choisi, a prévenu Julie Kozack. À cet égard, la dollarisation requiert des étapes préparatoires importantes, et ne peut pas se substituer à une solide politique macroéconomique. »

Des annonces de mesures sociales qui provoquent la méfiance

La porte-parole du FMI a aussi commenté la batterie de mesures en faveur du pouvoir d’achat adoptée par le ministre de l’Économie et candidat de la coalition de centre gauche, Sergio Massa. Ce dernier a annoncé ces dernières semaines des augmentations des aides sociales, des réductions d’impôts pour les bas salaires et les retraités et des aides au crédit pour les petites et moyennes entreprises. 

« Les mesures récemment adoptées viennent s’ajouter aux défis auxquels l’Argentine doit faire face, a analysé la porte-parole du FMI. Nous travaillons pour mieux comprendre leurs conséquences, et évaluer la nécessité d'éventuelles mesures compensatoires pour renforcer la stabilité et préserver les objectifs du programme ». 

Le vainqueur de l’élection présidentielle devra affronter en décembre la prochaine révision des objectifs de déficit fiscal et d’accumulation de réserves de devises étrangères prévus par l’accord sur le refinancement de la dette argentine de 45 milliards de dollars.

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