La grève dans l’industrie automobile aux États-Unis dure depuis deux semaines maintenant. Elle prend encore davantage d’ampleur. Le syndicat du secteur augmente la pression sur les constructeurs.
Avec notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin
Shawn Fain, le patron du syndicat des travailleurs unis de l’automobile augmente encore la pression. Deux constructeurs en font les frais. General Motors voit l’usine d’assemblage de Lansing, capitale du Michigan, être à son tour mise à l’arrêt. Pour Ford, c’est l’usine de Chicago dans l’illinois, dont les travailleurs débrayent. Elle produit des modèles populaires et emblématiques, comme l’Interceptor, le véhicule le plus acheté par les différentes forces de police du pays.
La semaine dernière, Ford avait échappé au couperet de l’extension du mouvement. C’est semaine c’est Stellantis, qui fabrique notamment les Jeep. Au total, ce sont désormais 25 000 travailleurs sur les près de 150 000 que compte le syndicat qui ont cessé le travail. Le syndicat demande des augmentations salariales de près de 40% sur quatre ans et la semaine de quatre jours payée cinq jours.
Pour l’instant les constructeurs, qui ont engrangé des bénéfices record ces dernier mois, refusent en expliquant que cela affecterait leur compétitivité et leur capacité à investir dans l’électrique. Les modèles les plus vendus et les plus rentables sont encore préservés, mais la menace se rapproche. « Notre stratégie fonctionne, nous allons gagner », explique Shawn Fain à ses troupes.
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