Il faudra attendre plusieurs jours pour que les résultats des législatives soient annoncés dans le royaume d'Eswatini. Vendredi 29 septembre 2023, les électeurs étaient appelés à choisir leurs députés. Les bureaux de vote ont fermé à 19 heures (heure locale). Le dépouillement a aussitôt commencé.
C'est un scrutin pour lequel les candidats pour les 59 sièges en jeu devaient se présenter sans étiquette partisane, les partis politiques étant interdits depuis un demi-siècle. Les candidats autorisés à se présenter ont été sélectionnés localement au niveau de leurs circonscriptions, par les chefs traditionnels. Et seuls quelques candidats, minoritaires, ont défendu un agenda pro-démocratie.
Le royaume de l'ancien Swaziland est une monarchie absolue. Le roi Mswati III, qui règne depuis près de 40 ans, concentre les pouvoirs. Le Parlement n'a qu'un rôle consultatif. Il ne peut pas faire de textes de lois et ne peut pas proposer un chef de gouvernement.
Deux tiers de la population vivent dans la précarité
Les mouvements opposés au régime sont enregistrés comme association ou comme ONG. Et la plupart avaient appelé au boycott du scrutin de vendredi, lequel est considéré comme « joué d'avance ». Dans le royaume d'1,2 million d'habitants, près des deux tiers de la population vivent dans la précarité, alors que le roi Mswati III détient une fortune personnelle estimée à plus de 50 millions de dollars selon le magazine Forbes.
Le royaume a connu ces dernières années des mouvements de contestation, demandant plus de démocratie. En 2021, la police et l'armée sont intervenues pour réprimer les manifestants, causant la mort d'une quarantaine de personnes.
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