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À la Une: au Salvador, une ville assiégée pour traquer les gangs criminels

L’armée et la police encerclent actuellement la ville de Soyapango, dans la banlieue de la capitale San Salvador. Plus de 140 membres présumés de gangs ont été arrêtés durant cette opération spéciale lancée ce week-end. À 3h du matin ce samedi précisément, la phase 5 du plan de contrôle territorial surnommée « extraction des criminels » a débuté, écrit le journal El Mundo.

Selon le président Nayib Bukele, l’État a repris le contrôle de ville. Environ 10 000 membres des forces de l’ordre sont mobilisés, 8 500 soldats et 1 500 policiers pour traquer les « maras », les redoutables bandes criminelles qui font régner la terreur au Salvador. Selon El Mundo, qui relaie une information de la police, cette opération a permis de capturer notamment Alexander Pineda, alias « Lazy », un des chefs du groupe armé Barrio 18. Les autorités le considèrent comme l’un « des terroristes les plus recherchés du pays, qui ordonnait des homicides et des extorsions au niveau national ».

D’après le quotidien Prensa Grafica, les forces de l’ordre encerclent non seulement la ville, mais sont déployées dans les différents quartiers de Soyapango. Les piétons sont fouillés, il y a des contrôles dans les transports publics. Les policiers et les soldats vérifient les documents d’identité et ils cherchent chez les hommes des tatouages qui peuvent faire allusion à des gangs. Pour l’instant, on ne sait pas combien de temps cette opération va encore durer.

Réactions divergentes à l’opération policière et militaire

Les organisations de défense des droits humains critiquent le siège de la ville, écrit le site d’information Expediente Publico. Il s’agit d’une militarisation de la sécurité publique qui représente une violation des droits de citoyens, estime Celia Medrano, militante des droits humains. L’archevêque de San Salvador, lui, soutient l’action du gouvernement. « C’est un devoir de l’État de poursuivre les criminels », a-t-il déclaré, des propos cités par le journal en ligne. En tout cas, la guerre contre les gangs dure à présent depuis 8 mois, précise Expediente Publico, depuis mars de cette année 60 000 personnes ont été arrêtées.

Donald Trump « prépare le terrain à un coup d’État »

Les critiques fusent après les dernières déclarations de Donald Trump : l’ancien président avait appelé ce samedi à abandonner la Constitution américaine pour revenir sur le résultat de l’élection présidentielle de 2020 remportée par Joe Biden. « L’ancien président a suggéré de suspendre la Constitution pour soutenir son absurde conviction qu’il a gagné les élections et que leurs résultats peuvent être changés », écrit le Washington Post Un homme qui a prêté serment de préserver, protéger et défendre la Constitution utilise à présent les pères fondateurs de notre pays au service de sa mégalomanie ».

Pour l’éditorialiste du Washington Post, c’est un appel à l’insurrection à travers les réseaux sociaux. « Rien - et certainement pas une “fraude” imaginaire… ne “permet de mettre fin” aux garanties constitutionnelles. Trump prépare le terrain pour un coup d’État », souligne le Washington Post. Pour le site de la chaîne CNN, l’appel de Donald Trump à mettre fin à la Constitution est un fantasme, mais l’ancien président reste dangereux, car il bénéficie toujours de nombreux soutiens au sein de son parti et surtout de la base électorale.

Cristina Kirchner : « C’est un peloton d’exécution »

En Argentine, la vice-présidente Cristina Kirchner, accusée de corruption, sera scellée sur son sort demain, mardi. À la veille du verdict, elle a donné une interview exclusive au journal brésilien Folha de São Paulo. Elle affirme être victime d’un « peloton d’exécution ». Les accusations portées contre elle (corruption présumée et fraude dans son fief de la province de Santa Cruz, en Patagonie, pendant ses deux mandats présidentiels, entre 2007 et 2015), sont un « mensonge absolu », dit-elle. Cristina Kirchner se compare au président brésilien élu Lula. Comme lui, elle serait « victime des juges qui persécutent des personnes pour des raisons politiques. »

Dans la conversation avec Folha, la vice-présidente argentine affirme que le « Parti de la justice », est répandu dans plusieurs régions du pays et qu’il remplit aujourd’hui la fonction qui était auparavant exercée par les militaires, à savoir contrôler la « volonté populaire ». Ce parti de la justice fait obstacle aux autorités politiques qui, selon Kirchner, favorisent l’inclusion sociale et la défense du patrimoine national. Elle admet que « l’Argentine, dont la pauvreté atteint 30 % de la population et qui fait face à un taux d’inflation annuel de près de 90 %, ne va pas bien. Mais elle rejette la faute sur les épaules du président Alberto Fernández. »