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À la Une: la fin de la chasse à l’homme au Canada

Le dernier suspect de la tuerie de masse au couteau, dimanche dernier, est mort peu après avoir été interpelé. « Une arrestation spectaculaire sur le bord d’une route de campagne met fin à la chasse à l’homme », titre le National Post, qui affirme que selon les autorités le suspect « est mort de blessures qu’il se serait lui-infligées ». Le Toronto Sun, de son côté de « possible overdose ». Une enquête indépendante doit être menée par les forces de sécurité locale, écrit le Toronto Star.  

La chasse à l’homme aura « tenu en haleine durant quatre jours la Gendarmerie royale du Canada », rappelle Le Devoir. Le suspect a finalement été arrêté au nord de Saskatoon, dans la Saskatchewan - le centre du pays. La commissaire adjointe de la gendarmerie, reprise par le National Post, parlait mercredi d’un « soupir de soulagement collectif ». Avec son frère, retrouvé mort ce lundi 5 septembre, Myles Sanderson aurait tué 10 personnes à l’arme blanche et en aurait blessé 18.  

Portraits de victimes 

La presse canadienne a choisi de mettre en Une les photos des personnes tuées dimanche 4 septembre - la gendarmerie a donné leurs noms ce mercredi. Le Globe and Mail titre sur des « histoires d’héroïsme et de cœurs brisés ». Comme d’autres, le journal anglophone revient en pages intérieures sur ces histoires. Mark Arcand a témoigné lors d’une conférence de presse mercredi à Saskatoon : il a perdu sa sœur, Bonnie Goodvoice Burns, 48 ans, et le fils de celle-ci, Gregory Burns, 28 ans. Un autre de ses fils a été blessé. « Comment cela est arrivé à notre famille. Pourquoi ? Nous n’avons pas de réponses », a expliqué Mark Arcand qui, précise le Globe and Mail, « a demandé à plusieurs reprises à ne pas être cité comme un chef des Premières nations, mais comme d’une personne parlant de sa famille et de leur souffrance ». Neuf des dix victimes faisaient partie de la communauté autochtone James Smith Cree Nation. 

Des questions en suspens 

Les deux suspects sont morts, et on ne sait toujours pas pourquoi ils ont tué dix personnes et en blessé 18 autres. Et pourtant, écrit le Globe and Mail dans un éditorial, « nous avons désespérément besoin de réponses claires ». Le journal rappelle les violences dont Myles Sanderson s’était déjà rendu coupable ; il avait été remis en liberté surveillée en février dernier après avoir purgé les deux tiers de sa peine. L’éditorialiste du National Post se demande pourquoi il n'est pas resté en prison. Celui du Globe And Mail rappelle le passé de Myles Sanderson, qui ressemble à celui de beaucoup de gens qui ont vécu les conséquences du colonialisme : famille éclatée, violences domestiques… Rappelant bien que les seules victimes sont celles qui ont été tuées dimanche et leurs proches, l’éditorialiste estime qu’il faut « se confronter à ce que plus d’un siècle de déshumanisation raciste peut créer, pour éviter que cette tragédie ne se répète ». 

En Argentine, une tentative d’assassinat « avec préméditation » 

En Argentine, les suites de la tentative d’assassinat de Cristina Kirchner : la justice estime que Sabag Montiel, l’homme qui a tenté de tirer sur la vice-présidente, et sa fiancée ont agi « avec préméditation », c’est à lire dans La NacionPagina12 parle d’une « tentative d’assassinat préparée avec soin », et affirme que les enquêteurs « s’intéressent aussi à un groupe de personnes – antipéronistes, antikurcheniristes, néonazis – proches des deux détenus ».  

Dans Clarin, on apprend que le ministre de la Sécurité a relevé ce mercredi 7 septembre le chef de la sécurité de Cristina Kirchner de ses fonctions. Diego Carbone qui est « au centre des critiques », depuis que Sabag Montiel « a pu brandir un pistolet à quelques centimètres à peine du visage de la vice-présidente ». Pour le moment, précise le journal, il n’est pas prévu que la sécurité de Cristina Kirchner soit renforcée.  

Le ministre de l’Intérieur, écrit Clarin, a, lui, prévu de convier pour un dialogue tous les secteurs de la société « pour aborder la question de l’intolérance politique dans la société ». L’opposition discute encore pour décider si elle va s’y rendre.  

Enfin, à lire, toujours dans Clarin, l’enquête de l’institut de sondage Trespuntozero, selon laquelle une partie des Argentins a toujours des doutes sur la tentative d’assassinat. Plus de 53% estiment qu’elle a été inventée par Cristina Kirchner pour se victimiser. 

La prévention de maladies en danger aux États-Unis 

Aux États-Unis, une juge donne raison à des employeurs chrétiens : ils refusaient de fournir à leurs salariés une assurance santé remboursant les médicaments de prévention du virus du sida. Selon la juge fédérale Reed O’Connor cette obligation « viole bien leur liberté religieuse », explique le Texas Tribune. Un des plaignants estime que « ces drogues encouragent les comportements homosexuels » : « c’est faux », cingle dans le Houston Chronicle la responsable d’un centre de soutien à la communauté LGBTQ, qui rappelle le virus affecte tout le monde.

Le procès avait été lancé en 2020 par l’avocat Jonathan Mitchell, qui était déjà derrière l’interdiction au Texas d’avorter au-delà de six semaines de grossesse. Plus largement, le jugement de ce mercredi 7 septembre, écrit le New York Times, « pourrait remettre en question l’accès de millions d’Américains à des actes de prévention, comme les dépistages de cancer, l’aide aux alcooliques, et donc les médicaments de prévention du virus du sida ». L’administration Biden « est en train de se pencher sur cette décision », écrit The Hill. Selon les experts interrogés par les journaux, elle devrait faire appel.