Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

À la Une: une ultraconservatrice à la tête de l’Italie

« Un succès éclatant », lance Le Monde. « Selon des résultats encore partiels, pointe le journal, la coalition des droites a récolté plus de 44% des voix, dimanche, lors des législatives, s’assurant probablement la majorité absolue des sièges aussi bien à la Chambre des députés qu’au Sénat. Giorgia Meloni est bien placée pour devenir cheffe du gouvernement. »

« Pour la première fois depuis 1945, un parti post-fasciste s’apprête à gouverner l’Italie, s’exclame Le Parisien. Un séisme à l’échelle de l’Italie, pays fondateur de l’Europe communautaire et troisième économie de la zone euro, mais aussi de l’UE, qui devrait composer avec Giorgia Meloni, cette idéologue proche du Premier ministre hongrois Viktor Orban. Cette ex-fan de Mussolini, dont la devise est "Dieu, patrie, famille", a réussi à dédiaboliser son parti et catalyser sur son nom les mécontentements et frustrations de ses compatriotes en campant résolument dans l’opposition au gouvernement d’unité nationale de Mario Draghi. »

À lire aussi : Législatives en Italie: la coalition de droite en tête, Meloni revendique la direction du gouvernement

« Une nouvelle figure providentielle dans un pays condamné à l’instabilité », commente Le Figaro. « Après Renzi le "rottamatore" (le démolisseur), Salvini le "capitano", et "Super Mario" Draghi, l’Italie s’est donnée, hier soir, un nouveau sauveur pour redresser la barre. Giorgia Meloni, cheffe du parti post-fasciste Fratelli d’Italia (…). Ces dernières années, l’Italie semble condamnée à la recherche perpétuelle d’une nouvelle figure providentielle, relève Le Figaro. "Il y a toujours un moment où les médias et une partie de l’opinion se disent qu’une personne peut les sauver. Aujourd’hui une partie de l’Italie se dit qu’avec Meloni, c’est possible", analyse ainsi Marc Lazar, de l’université LUISS à Rome. "Mais une partie de l’Italie investit tellement dans ce 'sauveur', que s’il n’est pas à la hauteur, l’opinion se renverse", poursuit-il. Et ce, très rapidement. Le capitaine Salvini, présenté comme le nouvel homme fort de l’Italie en 2018, ne sera resté finalement au pouvoir qu’un an et trois mois, note Le Figaro. "Super Mario" Draghi, arrivé en renforts en février 2021, aura tenu à peine plus longtemps. »

Certes, pointe Libération, « Fratelli d’Italia n’a rien à voir avec les squadristes mussoliniens qui entretenaient le culte de la violence. Mais cela demeure une formation d’extrême droite qui flirte avec la Hongrie de Viktor Orbán, les Américains Steve Bannon et Donald Trump, défend les valeurs traditionnelles et défie l’UE. Giorgia Meloni ne parle plus d’une sortie de la monnaie unique ou encore d’affirmer la prééminence du droit italien sur celui européen, mais elle promet comme premier acte de gouvernement de revoir le plan de relance économique sur lequel le gouvernement Draghi s’est engagé auprès de Bruxelles. (…) De manière générale, poursuit Libération, pour rassurer l’électorat modéré, les partenaires internationaux et les marchés, Giorgia Meloni a avancé que son parti était simplement "conservateur". Mais dans ses discours, où elle se concentre essentiellement sur la flambée des prix et le pouvoir d’achat, les sempiternels refrains de l’extrême droite ressurgissent par vagues (…). Durant la campagne, relève encore Libération, Giorgia Meloni a aussi ressorti la proposition d’un "blocus naval" pour empêcher les débarquements de migrants. Et elle est allée jusqu’à publier une vidéo montrant une femme ukrainienne en train d’être violée dans le centre de plaisance par un demandeur d’asile pour réclamer plus de "sécurité dans nos villes". Tout en jurant qu’elle ne voulait pas toucher à la loi sur l’IVG, elle a revendiqué pour les femmes "le droit à ne pas avorter". »

À écouter aussi l'édition spéciale Législatives en Italie de ce lundi 26 septembre : 

Édition spéciale Législatives en Italie