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Afrique du Sud: un rapport parlementaire ouvre la voie à un débat sur une destitution de Ramaphosa

Une commission parlementaire, chargée d'examiner un scandale touchant le président sud-africain Cyril Ramaphosa, a jugé dans son rapport remis ce mercredi qu'il y avait suffisamment de matière pour débattre au Parlement de son éventuelle destitution.

Une commission indépendante désignée en septembre par le Parlement a remis ce mercredi son rapport à la présidente de l'institution. Les membres de cette commission étaient chargés de déterminer si des éléments démontrent que chef de l'État, Cyril Ramaphosa, a violé la Constitution ou la loi. Le dirigeant est empêtré depuis plusieurs mois dans un scandale lié au cambriolage de sa propriété agricole de Phala Phala, en 2020. Lors de ce cambriolage, des liasses de billets ont été retrouvées cachées dans du mobilier. Le président sud-africain est accusé d'avoir dissimulé l'incident à la police ou au fisc. 

Le Parlement sud-africain doit étudier les conclusions de ce rapport en trois tomes mardi prochain. Celles-ci pourraient théoriquement conduire à un vote pour la destitution du chef de l'État, mais cette procédure a, en réalité, peu de chances d'aboutir puisqu'elle requiert un vote à la majorité des deux tiers de l'Assemblée, où le parti de Cyril Ramaphosa, l'ANC, détient une confortable majorité. 

Désamour croissant pour l'ANC

La remise de ce rapport intervient néanmoins à deux semaines d'une importante réunion du parti au pouvoir, prévue entre les 16 et 20 décembre prochains. Cette rencontre doit permettre de désigner le prochain leader du parti. Celui qui émergera vainqueur deviendra vraisemblablement le prochain chef de l'État à l'issue des élections générales de 2024. À condition bien sûr que l'ANC remporte le scrutin. 

Le parti de Nelson Mandela est aujourd'hui confronté à un désamour grandissant. Il est passé, l'an dernier, pour la première fois de son histoire sous la barre des 50%, lors d'élections locales. 

Successeur de Jacob Zuma, poussé à la démission en 2018 après une série de scandales, Cyril Ramaphosa a rejeté en bloc toutes les accusations qui le visent dans cette affaire. Il n'en reste pas moins attendu sur le front de la lutte contre la corruption, un fléau qu'il a promis d'éradiquer.