Incidents en série à Hébron entre militaires et militants d'ONG israéliens. L'état-major de l'armée israélienne fustige les actes de violences de la part des soldats, mais le ministre de la Sécurité nationale du futur gouvernement d'extrême droite prend le parti des militaires.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
« Ben-Gvir va mettre de l'ordre ici. C'est fini pour vous. » Ce sont les propos tenus par un soldat israélien à Hébron avant de rouer de coups un militant de gauche israélien venu apporter son soutien aux habitants palestiniens de la ville.
L'incident fait grand bruit en Israël. Les images diffusées en boucle par les réseaux sociaux et les télévisions ont provoqué de nombreuses réactions. D'autant qu'il s'agit du troisième en quelques jours impliquant la même brigade. « Tu es un traître et je souhaite que tu aies un cancer dans tout ton corps », avait notamment lancé un militaire à un militant d'une ONG.
Le soldat avait aussitôt été suspendu par ses supérieurs. Le chef d'état-major israélien, le général Aviv Kochavi, a publié un ordre du jour, fustigeant la conduite des soldats lors d'incidents impliquant un usage excessif de la force.
La police militaire a ouvert des enquêtes, mais pour Itamar Ben-Gvir, futur ministre de la Sécurité nationale et lui-même habitant d'Hébron, ce sont les militants de gauche qui sont à blâmer. « Je connais bien ces gauchistes qui viennent à Hébron. Ils provoquent les soldats, les insultent et les attaquent souvent aussi », a-t-il affirmé dans des interviews.
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