En Équateur, le président Guillermo Lasso a annoncé, vendredi 23 septembre, le limogeage du ministre de l'Intérieur ainsi ceux de deux généraux de la police après le meurtre d’une avocate dans une école de formation de la police. Il s’agit d’un nouveau féminicide qui aurait été perpétré par le mari de cette avocate, un lieutenant de police qu’elle était venue retrouver dans cette école supérieure de police située dans la capitale équatorienne.
À peine rentré de New York où il avait assisté à l’Assemblée générale des Nations unies, Guillermo Lasso n’a pas hésité à prendre des décisions lourdes de conséquences en annonçant le limogeage de Patricio Carrillo, son ministre de l’Intérieur. Deux autres hauts responsables de la police sont également démis de leur fonctions et le président équatorien réclame aussi la démission du haut commandement de la police.
Des annonces qui visent à éteindre la polémique qui fait suite au meurtre de Maria Belen, dont le corps a été retrouvé mercredi dernier sur une colline située à 5 kilomètres du lieu où elle avait disparu. Cette avocate de 34 ans était recherchée depuis le 11 septembre, date de sa disparition, après avoir rendu visite à son mari, le lieutenant German Caceres, dans cette école supérieure de la police.
206 féminicides depuis le début de l'année
Un féminicide de plus dans un pays qui connaît l’un des taux les plus élevés au monde de violences sexistes. Selon le bureau du procureur général, au moins 573 féminicides ont été commis depuis 2014, date à laquelle ce crime est entré dans le code pénal équatorien. Un chiffre bien en deçà de la réalité, selon la Fondation Aldea, l’Association latino-américaine pour le développement alternatif, qui en comptabilise 206 depuis le début de cette année.
Les annonces du président équatorien ne sont qu’une première étape, selon lui, avant de parvenir à transformer la police et à guérir son pays d’un problème auquel les autorités ne se sont encore jamais attaquées.
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(avec AFP)
