Les républicains ont voté sur le fil l’éviction de la représentante démocrate noire, née en Afrique, Ilhan Omar, de la puissante commission des Affaires étrangères. Raison officielle invoquée : des propos reconnus comme antisémites et pour lesquels elle s’était excusée.
Avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten
Pour les républicains, six déclarations différentes d’Ilhan Omar reconnues comme antisémites montrent son manque d’objectivité sur les sujets internationaux. Ils ont voté à 218 voix contre 211 son départ de la commission des Affaires étrangères.
Régulièrement raillée par Donald Trump et ses acolytes, la représentante démocrate, qui a rappelé être musulmane et immigrée de Somalie, a affirmé que les Républicains s’en prenaient à elle à cause de ses origines.
« Quelqu’un est-il surpris que je sois prise pour cible ? Quelqu’un est-il surpris que je sois jugée indigne de parler de la politique des Affaires étrangères américaine ? Je suis une Américaine. Et mon leadership et ma voix ne seront pas affaiblis si je ne siège pas à ce comité pour une législature. Ma voix deviendra de plus en plus forte et mon leadership sera célébré dans le monde entier, comme il l'a été ! », a lancé Ilhan Omar.
Les démocrates crient à la vengeance politique
Les Démocrates ont aussi crié à la vengeance politique. Ils sont convaincus que les Républicains leur font payer le fait qu’ils aient interdit l’accès à des commissions à deux représentants d’extrême droite il y a deux ans - il faut dire que jusque-là, le retrait des législateurs des comités de la Chambre était essentiellement sans précédent.
Le chef des républicains Kevin McCarthy l’a nié jeudi - alors qu’il avait pourtant suggéré cette tactique en cas de victoire républicaine à la Chambre il y a un an.
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