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France : grève pour les salaires dans les centrales nucléaires

Les agents du parc nucléaire français sont appelés à une journée nationale de grève jeudi 6 octobre 2022 par une intersyndicale CGT- CFE-CGC/Unsa, CFDT.

C'est une journée de négociation pour les représentants des salariés avec les employeurs de la branche des industries électriques et gazières. Comme de nombreux autres secteurs d'activité, ils réclament une revalorisation des salaires tenant compte de l’inflation.  Le bras de fer dure depuis l'été dernier. Il s'est soldé par une augmentation de 1,3% des salaires en 2022. Mais la CGT, réclame une évolution de ce salaire au niveau de l'inflation glissante.

Conséquences économiques

Si ce mouvement est sans conséquence pour le public, il risque en revanche d'avoir des conséquences économiques pour les entreprises, explique Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la Fédération nationale des mines et de l'énergie (FNME) de la CGT : « Des salariés qui stoppent leur activité, ce sont des centrales qui ne peuvent pas redémarrer, les centrales ne peuvent pas être qualifiées suite aux différents contrôles ou suite aux correctifs sur les corrosions sous contrainte. Donc, c’est une pression forte face aux engagements politiques qu’a pris la Première ministre, Elisabeth Borne de redémarrage. C’est une pression forte aussi économique puisque qui dit non-redémarrage, dit non-production de mégawatts d’électricité, donc pas d’argent qui rentre dans les caisses de l’entreprise. Donc, pour nos employeurs, c’est vraiment une pression qui se multiplie et qui fait boule de neige d’une centrale à une autre, puis même vers la production d’hydroélectricité, vers la production du thermique à flamme, thermique historique. C’est vraiment une pression qui s’installe. Mais, on espère que nos employeurs encore une fois ne feront pas la sourde oreille, et répondront à la hauteur des attentes du terrain ».

Attirer l'attention

Les syndicats attirent ainsi l'attention de leurs employeurs et des représentants de l'État au moment où la France lance un plan de sobriété énergétique tous azimuts pour affronter l'hiver : « Ils ne peuvent pas à la fois exiger des agents qu'ils travaillent d'arrache-pied pour assurer le passage de l'hiver et, en même temps, les mépriser en refusant de compenser l'inflation qu'ils subissent ! », soulignent les organisations syndicales dans un tract.

Ce jeudi 6 octobre, c'est en effet le jour choisi par le gouvernement français pour présenter les mesures prévues pour atténuer la pression sur les ménages et les entreprises due à la flambée des prix de l’énergie. Objectif: réduire de 10% la consommation d'énergie de la France en deux ans, et affronter l'hiver sans coupure de gaz ni d'électricité. 

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