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France: le maintien de l’ordre lors des manifestations inquiète le Conseil de l’Europe

Les manifestants français qui dénonçaient les violences policières ne sont pas seuls, ils ont reçu ce vendredi 24 mars le soutien du Conseil de l’Europe. La commissaire aux Droits de l’Homme a publié un long communiqué sur les manifestations contre la réforme des retraites, contredisant le ministre français de l’Intérieur en affirmant que participer à une manifestation non déclarée n’était pas suffisant pour justifier une atteinte au droit de réunion ni pour justifier une sanction.

Les inquiétudes de l’institution strasbourgeoise à l’égard de la France sont donc d’autant plus remarquées qu’elles sont rares, raconte notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet. D’habitude, quand le Conseil de l’Europe s’alarme de la situation des droits de l’Homme dans un des 46 pays membres de l’organisation, c’est plutôt pour des pays de l’Est du continent européen ou contre la Russie avant son exclusion il y a un an.

La dernière fois que le Conseil de l’Europe s’est inquiété de la situation en France remonte à quatre ans, en février 2019 au sujet du maintien de l’ordre face au mouvement des Gilets Jaunes. 

Protéger la liberté de réunion et la liberté d’expression

La commissaire aux droits de l’Homme, Dunja Mijatović, demande à la France de protéger la liberté de réunion et la liberté d’expression contre toute forme de violence. Les autorités doivent faire en sorte que ces libertés soient respectées et protéger manifestants pacifiques et journalistes contre les débordements et contre les violences policières.

#Manifestations en #France: Les violences doivent cesser. C’est une condition nécessaire à l’exercice effectif des libertés d’expression et de réunion, ainsi qu’à la confiance entre la population et les forces de l’ordre. https://t.co/G5lIvzpDkU

— Commissioner for Human Rights (@CommissionerHR) March 24, 2023

Rien ne justifie l’usage excessif de la force, affirme Dunja Mijatović, qui souligne par ailleurs que la libération sans poursuite de nombreuses personnes remet en question la nécessité et la proportionnalité de leur interpellation.

Le ministre de l'Intérieur français, Gérald Darmanin, a annoncé par ailleurs, le vendredi 24 mars, l'ouverture de onze enquêtes judiciaires sur des violences policières présumées depuis une semaine dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites.

Depuis Bruxelles, où il assistait à un Conseil européen, Emmanuel Macron a indiqué être disponible pour « avancer sur des sujets comme l'usure professionnelle, les fins de carrière, les reconversions, l'évolution des carrières, les conditions de travail, les rémunérations dans certaines branches [...] Et donc je suis à la disposition de l'intersyndicale si elle souhaite venir me rencontrer pour avancer sur tous ces sujets ».

►À lire aussi : France: manifestants et syndicat dénoncent une hausse des violences policières

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