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France: le procès des fuites du 36 Quai des orfèvres s'ouvre à Paris

C'est un procès digne d'un film qui s'ouvre ce lundi à Paris, celui dit des fuites du 36 Quai des orfèvres, l’ancien bastion de la police judiciaire parisienne. Une rocambolesque affaire impliquant des grands noms de la police aux côtés d'un escroc des stars et d'un ancien secrétaire d'État.

Ce n'est en fait pas une, mais trois affaires qui ont été regroupées pour ce procès. La première implique notamment Christophe Rocancourt, l'escroc des stars, accusé d'avoir tenté de faire régulariser deux marocaines sans papiers. Pour se faire, il aurait demandé de l'aide à l'ancien patron du GIGN, Christian Prouteau, pour qu'il active son réseau, notamment avec le préfet de Paris.

D'autres noms apparaissent dans ce dossier, dont celui de l'ancien secrétaire d'État et homme politique togolais, Kofi Yamgnane. La justice française soupçonne le franco-togolais d'avoir touché une enveloppe de 3000 euros en 2015 en échange d'une promesse d'intervention auprès du ministre de l'Intérieur de l'époque, Bernard Cazeneuve. Pendant l’instruction, Kofi Yamgnane s'est défendu d'avoir été payé pour faire jouer ses réseaux. 

Le deuxième volet est directement lié au premier. Il concerne là aussi de grands noms de la police, soupçonnés d'avoir transmis des informations à Christophe Rocancourt au sujet de la première affaire.

Ce sont cette fois Bernard Petit, patron de la police judiciaire à l'époque, son chef de cabinet ainsi qu'un fonctionnaire de police, Philippe Lemaître, qui aurait joué les intermédiaires. Ce dernier, alors en poste à l'association nationale d'action sociale, qui gère les œuvres sociales de la police, dit avoir agi sous les ordres de son président, Joaquin Masanet.

Et le troisième et dernier pan de ce procès colossal concerne des faits de malversation au sein de la structure au profit de Joaquin Masanet découvert durant l’enquête. Au total, ce sont ainsi 19 prévenus qui sont jugés pour des chefs allant de l'escroquerie au trafic d'influence en passant par la violation du secret de l'instruction jusqu’au 5 octobre.