Si les bureaux des deux chambres ont été nommés il y a plus de deux semaines, les discussions se poursuivent pour choisir les 50 politiques et 20 hauts cadres de l’Assemblée ainsi que les 50 sénateurs.
Ces compositions sont prévues par la charte de transition rédigée par les putschistes sur laquelle le général Oligui Nguema a prêté serment. Mais depuis, des modifications sont en cours.
Les présidents des deux chambres ont demandé une augmentation du nombre de politiques, marginalisés, et même absents du Sénat selon la charte de transition. « Ils traiteront de questions cruciales donc nous avons besoin d’eux. Nous attendons l’arbitrage du chef de l’État. Il est à l’écoute donc je suis confiant », indique Jean-François Ndongou, nouveau président de l’Assemblée.
Ce dernier a demandé entre 90 et 100 députés dont une soixantaine issus des partis, six militaires, dix de la société civile et quatorze hauts cadres. Il espère également qu’on passe de 8 à 5 ou 6 commissions étoffées. « Il n’y a plus de groupe parlementaire pour canaliser les débats. Chacun sera relié à une commission », indique Jean-François Ndongou.
Au Sénat, la participation des partis a été actée, avec une dizaine de sièges. La chambre haute pourrait au final atteindre 70 membres, dont une trentaine de la société civile. « Il ne faut pas coller à la charte, rédigée dans la précipitation. Il faut surtout un caractère inclusif », confie un cadre de la transition.
Au final, les partis proposeront leurs candidats. Or chacun veut participer. « Le Gabon en compte une centaine et certains sont des coquilles vides. Les pressions sont énormes et c’est dur de choisir. Il faut du doigté et sélectionner les bons profils car si on échoue, les Gabonais ne pardonneront pas », confie un responsable.
La Plateforme Alternance 2023 espère par exemple une quinzaine de sièges, et en avoir bien plus que l’ancien parti présidentiel PDG. En tout cas au final, ce sont les militaires qui trancheront.
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