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Gazprom annonce un accord avec la Chine pour l'achat de gaz russe en roubles et yuans

Le partenariat stratégique qui unit Moscou et Pékin se renforce progressivement. Le géant gazier russe Gazprom a annoncé mardi 6 septembre la signature d’un accord en vertu duquel la Chine paiera désormais ses contrats en yuans et en roubles, en lieu et place du dollar. Une façon pour les deux pays de montrer leur opposition à la politique étrangère américaine et contourner les sanctions occidentales vis-à-vis de Moscou.

Un mécanisme de paiement « mutuellement avantageux, opportun, fiable et pratique » : c’est en ces termes qu’Alexei Miller, le patron de Gazprom, a qualifié l’accord permettant à Pékin de payer ses livraisons de gaz russe « en roubles et en yuans ». Une façon pour Moscou et Pékin de s’émanciper du dollar au moment où leurs relations avec Washington sont au plus bas, rapporte notre correspondant à Moscou, Jean-Didier Revoin.

Par ailleurs, de nouveaux contrats d’achat et de vente de gaz à long terme via le gazoduc « Force de Sibérie », à destination de la Chine, ont été conclus. Moscou a commencé à livrer du gaz à partir de ce gazoduc de plus de 3 000 km fin 2019. Début février, avant le début des combats en Ukraine, la Russie avait signé avec Pékin un accord prévoyant la livraison de 10 milliards de mètres cubes par an, évalué à 37,5 milliards de dollars sur 25 ans, sur la base d'un prix de 150 dollars pour 1 000 m3.

Si Gazprom reconnaît une baisse de plus de 14 % de l’extraction de gaz entre les mois de janvier et de juin de cette année, le géant gazier russe affirme que les exportations de gaz vers la Chine, elles, « dépassent régulièrement les quantités contractuelles journalières ». Cela sans donner de chiffres précis.

Si le Kremlin s’est félicité de l’approche « équilibrée » de la Chine envers la crise ukrainienne et de la compréhension par Pékin des raisons de l’offensive russe, il n’en demeure pas moins qu’à long terme, Moscou doit absolument trouver de nouveaux débouchés pour le gaz. Car l’Union européenne ne lui en achète plus.

La Chine reste sa principale alternative, mais ne saurait à elle seule lui garantir des revenus équivalents.

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