Niger
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Guinée: la classe politique réagit à la main tendue du colonel Doumbouya

La Guinée a célébré ce dimanche le 64ᵉ anniversaire de son accession à la souveraineté nationale. La veille, dans une adresse à la nation, le président de la junte, le colonel Mamadi Doumbouya a appelé ses concitoyens à l’union et à la fraternité. Il a invité la classe politique à saisir sa main tendue pour une Guinée réconciliée et unie. La réaction des leaders d’opinion ne s’est pas fait attendre.

Avec notre correspondant à Conakry, Mouctar Bah

En réponse à l’appel du colonel Mamadi Doumbouya en faveur d’un dialogue entre la classe politique, les forces vives de la nation et son gouvernement, certains leaders politiques adhèrent à cette idée, mais à une condition.

« Aucun guinéen, aucun homme politique ne peut refuser le dialogue, mais, la main tendue doit être sincère et franche, estime Abdoulaye Kourouma président du RRD. On ne peut pas nous mettre devant le fait accompli et parler de la sincérité de ce qu’on veut faire. Je pense que la forme est déjà biaisée au départ, mais, la classe politique va se prononcer là-dessus. Je veux parler de la classe politique responsable ».

Diao Baldé de l’union pour la Guinée Nouvelle abonde dans le même sens. « C’est une demande qui a toujours été formulée par la classe politique guinéenne, notamment au niveau de l’ANAD. Mais, le dialogue doit être un dialogue franc et sincère, mais, comme on l’a dit très souvent, un dialogue qui répond au format proposé par la Cédéao qui est là et qui a un médiateur ».

Pour une sortie de crise réussie, le colonel Doumbouya appelle à éviter les erreurs du passé. Diao Baldé interpelle le président de la transition. « Que le colonel Doumbouya comprenne que la classe politique l’a soutenu, il ne faudrait qu’il en fasse une opposition. La reprise des erreurs du passé, c’est penser qu’on peut organiser et tricher une élection et considérer que ça peut être constitutionnel, non. Une élection libre et transparente, c'est la seule garantie pour ne pas répéter les mêmes erreurs ».

Pendant ce temps, dans des quartiers de Conakry, la fête de l’indépendance a par endroits tourné en affrontements entre policiers et jeunes.