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Inde: la Cour suprême étend le droit à l'avortement aux célibataires

La Cour suprême indienne a rendu, jeudi 29 septembre, un jugement d'importance. Les plus hauts magistrats du pays ont accordé aux femmes le droit d'avorter même si elles ne sont pas mariées, ce qui n'était pas le cas auparavant. Ils ont aussi reconnu l'existence du viol conjugal. Deux avancées applaudies par les milieux féministes.

Avec notre correspondant en Inde, Sébastien Farcis

Une femme enceinte et non mariée, qui vient d'être abandonnée par son partenaire, réclamait le droit d'avorter. Mais cela lui a été refusé, car la loi indienne sur l'avortement, qui date de 1971, ne reconnaît ce droit qu'à des femmes mariées.

Les magistrats de la Cour suprême jugent que cette restriction est intenable et obsolète, car elle enfreint la liberté et la dignité des femmes.

Ranjana Kumari, directrice de l'association féministe Centre for social research, est ravie.

Cette décision est progressiste, radicale et libératrice pour les femmes. Car elle reconnaît l'existence du sexe avant le mariage. La société indienne est tellement hypocrite : elle promeut la virginité et impose aux filles de rester « pures » avant le mariage. Or, ces relations sexuelles sont naturelles, elles arrivent partout dans le monde, autant dans les villages indiens qu'ailleurs. Il était temps de le reconnaître.

Les juges affirment également que l'avortement doit être facilité si une femme mariée a été « violée » par son mari.

Ce qui reconnaît, pour la première fois à ce niveau judiciaire, l'existence du viol conjugal, qui n'est toujours pas puni par le Code pénal indien.

►À relire : La Journée internationale pour les droits des femmes est-elle toujours nécessaire ?