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La police londonienne accusée de racisme, sexisme et d'homophobie institutionnelle

Raciste, misogyne, homophobe...  Un nouveau rapport accable Scotland Yard déjà en crise après une série de scandales. La Metropolitan Police a été visée par une enquête dans la foulée du kidnapping, du viol et de l’assassinat de Sarah Everard en 2020 par un officier.

Avec notre correspondante à Londres, Émeline Vin

L’autrice du rapport, Louise Casey, qui siège à la Chambre haute du Parlement, dénonce une culture de la discrimination au sein de la Metropolitan Police. « Un tiers des policières subissent le sexisme au quotidien : 10% d’entre elles subissent du harcèlement, voire des agressions sexuelles. Ça bat tous les records, souligne-t-elle. Et je pourrais dire la même chose de l’homophobie et surtout du racisme. »

Réforme radicale

Une vaste enquête avait été ouverte en 2021 à la demande de l'ancienne cheffe de la police de la capitale britannique, Cressida Dick, à la suite de la condamnation d'un officier de police de la « Met » à une peine d'emprisonnement à perpétuité pour le viol et l'assassinat de Sarah Everard. Cette affaire avait choqué le pays et, en plus de mettre en lumière le climat d'insécurité pour les femmes, soulevé des interrogations sur les pratiques systémiques de la police londonienne.

Après un an d’enquête, la haute fonctionnaire estime que la Metropolitan Police nuit à ses officiers… Mais aussi aux Londoniens, qui ne sont plus protégés correctement depuis les coupes budgétaires de l’austérité. Un exemple : cet été, des dizaines de preuves dans des affaires de viol ont été perdues à cause d’un réfrigérateur défaillant.

« J’ai discuté avec une équipe fantastique d’enquêteurs pour les assassinats, rapporte Louise Casey. L’une des officières m’a dit : si une femme est violée et tuée, notre taux de résolution est excellent, au moins 20 personnes travaillent sur l’affaire. La Met s’occupe remarquablement des affaires de meurtres. Par contre, a-t-elle dit, si une femme est violée puis "seulement" dans le coma, l’équipe qui s’occupera d’elle sera une équipe très sérieuse, mais qui n’a plus aucun moyens, regrette-t-elle. Et pendant ce temps, les unités de la police armée peuvent réclamer n’importe quel jouet, tout ce qu’elles veulent. C’est dur à entendre, mais c’est la vérité. »

« Graves » manquements

De « graves » manquements qui nécessitent que celle-ci soit « radicalement réformée », selon l'autrice du rapport. Louise Casey dresse une liste de changements structurels pour « réparer » la « Met ». Sans quoi la police devra être démantelée, ayant perdu la confiance des Londoniens.

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