Il a été placé sur la liste des personnes recherchées du ministère de l’Intérieur. La CPI a délivré un mandat d’arrêt contre le président Vladimir Poutine et contre la commissaire russe aux droits de l’enfant, Maria Lvova Belova, en mars dernier. Le procureur les accuse de crimes contre l’humanité pour déportation d’enfants. Depuis, la Russie multiplie les contre-attaques.
Avec notre correspondante à La Haye, Stéphanie Maupas
Moscou cible de nouveau la Cour pénale internationale. C’est donc cette fois le président de la juridiction, le Polonais Piotr Hofmanski, qui est ciblé par la Russie. Il n’est pas précisé de quoi il est accusé. Pas plus que les deux autres juges de la Cour qui comptent aussi parmi les nouvelles cibles : la vice-présidente Ibanez Carranza, et le juge allemand Bertram Schmitt. Peu d’explications pour ce dernier. Il n’émarge pas à la présidence de la Cour et n’a pas participé à la délivrance du mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine en mars dernier.
Le comité d’enquête russe avait ouvert une enquête immédiatement après. Puis deux mois plus tard, le procureur Karim Khan était inculpé pour « attaque contre le représentant d’un État étranger ». Et les trois juges qui ont validé le mandat d’arrêt demandé par le procureur contre le président russe étaient eux aussi poursuivis.
Risquent-ils l’arrestation ? À La Haye, après plusieurs semaines de discussions, les autorités néerlandaises ont finalement accepté de mettre des véhicules blindés à disposition des représentants de la Cour ciblés par Moscou.
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