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La Suisse revoit sa définition légale du viol jugée trop archaïque

La question du consentement et des violences sexuelles devant le Parlement suisse. Les députés ont accepté, lundi 5 décembre, de modifier la définition du viol, jugée archaïque par les associations féministes et de défense des droits humains. Finie la notion de contrainte. Désormais, c'est le consentement clairement exprimé qui prévaudra. Mais le sujet divise les élus suisses.

Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche

Jusqu'à maintenant, un viol en Suisse ne pouvait concerner qu'une femme qu'un homme aurait pénétrée de force. Et encore. Seule la pénétration vaginale était admise.

La victime devait également avoir démontré une forme de résistance. Un cas de figure très restrictif et qui ne prend pas en compte la diversité des situations expliquées par les victimes. Moins d'une sur dix porte plainte en Suisse.

Désormais, tout acte sexuel devra se baser sur l'accord explicite de son ou de sa partenaire. Le corps des femmes n'est pas un magasin en libre-service, a expliqué une parlementaire socialiste favorable à la révision de la loi.

Mais cette révision a failli ne pas avoir lieu, la droite et le gouvernement estimant qu'en termes de sexualité, il est plus facile de prouver le refus qu'un accord. Le texte doit maintenant être validé par l'équivalent du Sénat.

Mais comme souvent en Suisse, c'est le peuple qui risque d'avoir le dernier mot. Sans doute lors d'une votation l'an prochain.

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