À Perpignan, dans le sud de la France, c’est un photographe iranien qui vient d’obtenir le Visa d’Or Magazine lors du festival Visa pour l’Image. Ebrahim Noroozi est récompensé pour un reportage au long cours réalisé en Afghanistan pour l’agence Associated Press. Son exposition est intitulée Le pays le plus triste au monde, et le pire pays pour les femmes.
Avec notre envoyé spécial à Perpignan, Edmond Sadaka
Depuis le retour au pouvoir des talibans en 2021, Ebrahim Noroozi a passé plus d’une année à couvrir l’Afghanistan. Son reportage réalisé entièrement en couleurs nous montre comment la population tente de résister. L’économie est en ruine. Les talibans imposent toujours plus de restrictions, faisant en sorte que les femmes sont devenues quasi invisible dans la société.
Photographier un pays à la dérive
Quant au travail des enfants déjà répandus, il ne cesse d’augmenter. Ebrahim Noroozi s’est rendu dans une briqueterie ou travaillent des enfants à partir de l'âge de quatre ans. « Travailler dans une briqueterie, c’est déjà un travail extrêmement pénible pour un adulte. Alors, imaginez pour un petit enfant, raconte le photographe primé. J’ai pu parler avec beaucoup de ces enfants, nous sommes bien entendu. Ils m’ont laissé les photographier. Quand je leur demandais : "qu’aimerais-tu obtenir un jour ?", ils me répondaient tous la même chose : de la nourriture et une maison. »
Le reportage d'Ebrahim Noroozi relate donc la détresse d’un peuple qui fait face à une malnutrition record d’après les Nations unies puisque environ la moitié de la population est aujourd’hui dans une situation de faim aiguë. C’est le visage humain de ce désespoir qu'Ebrahim Noroozi dépeint en une cinquantaine d’images tout à fait saisissantes.
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