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Législatives en Tunisie: un mouvement proche du président revendique la victoire

Alors que les résultats préliminaires des législatives ont été rendus publics lundi, il reste encore difficile de voir clair sur la coloration politique de la nouvelle Assemblée. Les candidats ont concouru cette fois-ci à titre individuel et non sous la bannière d’un parti. Du moins sur le bulletin de vote. Car plusieurs partis ou mouvements revendiquent des sièges c’est le cas du mouvement dit du 25 juillet - en référence à la date à laquelle Kaïs Saïed s’est emparé des pleins pouvoirs en 2021. Ce groupe dit être la première force politique du nouvel hémicycle et compte bien s’imposer face aux courants concurrents. 

Avec notre correspondante à Tunis, Amira Souilem

Dans un petit hôtel rue de Russie à Tunis, l’hymne national résonne. Une petite dizaine de membres du mouvement dit du 25 juillet - proche du président tunisien - se sont réunis. Malgré un taux de participation faible : 11,4% selon les chiffres officiels, ils estiment que ces élections ont été un succès. 

Pour eux en tout cas. Mahmoud Benmabrouk, le porte-parole du mouvement s’exprime à la tribune  : « Je voulais annoncer que plus de 80 députés issus du mouvement du 25 juillet ont été élus. » 

Des résultats annoncés unilatéralement qui interviennent alors qu’une concurrence entre mouvements politiques semble s’être déjà mise en place au sein de la future assemblée tunisienne. 

« Il y a des groupes qui n’ont même pas obtenu quatre ou cinq sièges et qui revendiquent déjà la présidence de l’assemblée. On ne veut pas de cela. On veut que le Parlement soit au service de l’Etat tunisien et non pas au service d’intérêts personnels ou de groupes. »

Pour rappel, le président tunisien avait gelé puis dissous le parlement parce qu’il jugeait que l’ambiance de travail y était devenue délétère et néfaste pour le pays. Pas encore entrée en fonction, la toute nouvelle assemblée tunisienne connaît déjà ses premiers remous. 

La coalition d'opposition Front du salut national (FSN) continue, elle, de demander le départ de Kaïs Saïed.

Monsieur Saïed établit encore la preuve qu'il est dans le déni. Il ne veut pas regarder la réalité, celle d'un isolement politique à l'intérieur et à l'extérieur.

Ahmed Nejib Chebb, membre de la coalition d'opposition du Front du salut national

RFI