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Nicaragua: deux Franco-Nicaraguayennes condamnées à huit ans de prison pour «trahison»

La justice du Nicaragua a définitivement condamné mercredi la femme, la fille et le gendre de l'opposant Javier Alvarez à des peines de 8 à 10 ans de prison. Des peines « injustes » et « infâmes » dénoncées par les défenseurs des droits humains,

C'est une nouvelle forme de terreur selon le collectif Nunca Mas qui dénonce les dérives du couple au pouvoir le président Daniel Ortega et son épouse, la vice-présidente Rosario Murillo. Pour ces défenseurs des droits humains, le régime a recours aux arrestations de proches de ses adversaires depuis la fin de l'année dernière. L'objectif est d'intimider « les ennemis » mais aussi lancer un avertissement à la population.

L'économiste Javier Alvarez, l'ancien compagnon de guérilla de Daniel Ortega devenu opposant, lui, ne cesse de clamer l'innocence de sa femme, de sa fille et de son gendre en exil au Costa Rica, il dénonce une condamnation horrible et perverse.

La France dénonce « l'opacité » de ce procès

Jeannine Horvilleur Cuadra, 63 ans, et sa fille Ana Alvarez Horvilleur, 43 ans, avaient été arrêtées le 13 septembre avec le mari d'Ana Alvarez Horvilleur, Félix Roiz, un ingénieur nicaraguayen âgé de 56 ans. « Elles ont été condamnées aux peines requises par la procureure Heydi Estela Ramirez : huit ans pour mon épouse et (huit ans aussi pour) ma fille » Ana, a déclaré Javier Alvarez. Félix Roiz a pour sa part été condamné à dix ans de prison, a-t-il indiqué.

Les autorités nicaraguayennes n'avaient pas confirmé les condamnations jeudi en milieu de journée. Les deux Franco-Nicaraguayennes et Félix Roiz étaient accusés de « trahison à la patrie », « atteinte à la souveraineté nationale » et « diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux ».

De son côté, la France a déploré le refus opposé à son ambassadeur au Nicaragua d'assister au procès de deux Franco-Nicaraguayennes, qui ont été condamnées à 8 ans de prison et dénoncé « l'opacité » autour de ce procès. Plus de 200 opposants sont aujourd'hui détenus au Nicaragua. La plupart ont été arrêtées dans la vague de répression des manifestations anti-pouvoir il y a cinq ans.