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Pologne: près de 100 réfugiés entament une grève de la faim dans un centre surveillé

Témoignage

Placés dans ces centres après être entrés illégalement sur le territoire, souvent en ayant traversé la frontière avec la Biélorussie, ces réfugiés demandent de meilleures conditions de vie là où ils sont détenus et plus d'informations sur leur situation compliquée.

Avec notre correspondant à Varsovie, Martin Chabal

Depuis jeudi, la quasi-totalité des réfugiés d'un centre surveillé à la frontière avec l'Ukraine ont cessé de manger, et même de boire pour certains.

L'un d'eux, joint par téléphone, car aucun journaliste n'est admis dans le centre, et qui préfère rester anonyme, nous explique ses revendications : « On proteste, dit-il, parce qu'on aimerait que la loi soit respectée. On aimerait savoir combien de temps on va rester ici. Trois mois ? Six mois ? Si on va m'expulser, j'aimerais savoir comment ça va se passer. On ne sait rien. »

Depuis, le personnel du centre tente d'intimider les grévistes. « On était dans la cour, et les gardes ont pris l'un de mes collègues et ont voulu le forcer à signer des papiers pour qu'il soit transféré dans un autre centre. Sans savoir où », confie notre interlocuteur. Les réfugiés du centre ont alors montré leur soutien à leur collègue.

Un groupe d'hommes cagoulés avec des barres de fer dans les mains est entré. Ils nous ont frappés et ont emmené notre collègue de force.

Zosia travaille avec une association d'aide juridique pour les réfugiés en Pologne. Pour elle, il est important d'élargir aussi la durée de séjour dans ces centres : « L'Union européenne dit qu'on ne peut pas rester dans ces camps plus de six mois. Et après ces six mois, les gens sont très déprimés et il y a régulièrement des tentatives de suicide dans ces camps. »

En Pologne, plus de 1 500 réfugiés illégaux sont détenus dans ces centres surveillés. Dans des conditions qui ont même alerté le commissaire polonais aux droits de l'homme.

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