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RDC: les médecins en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail

En République démocratique du Congo, le Syndicat national des médecins (Synamed) est en grève depuis des mois. Cette semaine, les médecins ont décidé de durcir leur mouvement en lançant l’opération « hôpitaux sans médecins ». Ils réclament de meilleures conditions de travail, mais surtout le respect des engagements pris par le gouvernement pour augmenter leurs salaires. 

Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi

À l’hôpital général de Kinshasa, en RDC, les lits de plusieurs salles de soins sont remplis de patients. Les quelques médecins présents font le tour et se relaient depuis près de deux mois pour tenir le service.

« Les malades qui sont hospitalisés sont vus par les chefs des départements et les chefs des services. Nous, Synamed, nous ne recevons plus de malades », explique le docteur Aimé Umba, l'un des responsables du Synamed de cet hôpital public, le plus grand de la ville.

De son côté, le docteur Fabien Nzoko, secrétaire général adjoint de l’organisation syndicale, désigne le gouvernement comme responsable de la situation : « C’est au gouvernement d’approcher le gouvernement pour prendre en compte la détresse de la population, affirme-t-il. Tout le monde n’a pas les moyens de se faire soigner à l’étranger ou chez les privés. C’est au gouvernement que revient la responsabilité de ce qui arrive à la population congolaise. »

Au cœur du conflit, la mise en œuvre de l’accord signé entre les syndicalistes et le gouvernement le 3 août 2021 sur les conditions de travail des médecins. Les blouses blanches exigent, entre autres, des indemnités de transport et de logement, telles que négociées.

« Rien que pour les jeunes médecins, reprend le docteur Aimé Umba, le gouvernement s’est engagé à payer mensuellement 400 000 francs congolais, équivalents à 200 dollars. »

De son côté, le gouvernement a annoncé l’organisation dans les prochains jours d’un atelier dit d’harmonisation des vues pour permettre de finaliser le dialogue et d’éviter la paralysie du secteur sanitaire.

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