Ce mardi 27 septembre marque le dernier jour des référendums d'annexion dans les territoires récemment conquis et des deux républiques séparatistes pro-russes de Donetsk et de Louhansk. À Donetsk, c'est le seul jour de vote physique.
De notre envoyée spéciale à Donetsk, Si les brigades mobiles, les lieux de déplacement tenus secrets et les urnes amenées dans les cours d'immeubles ou chez l'habitant sont maintenus. Cette fois, à Donetsk, le vote est physique ce mardi. La journée est par ailleurs fériée pour permettre à ceux qui le souhaitent de s'y rendre facilement.
Pour ce scrutin organisé dans des délais très serrés – essentiellement dans des territoires dont aucun n'est sûr, avec des pans entiers sous les bombardements – les observateurs ont tous été choisis et invités par les autorités.
Peu importe, il s'agit ici d'afficher un symbole : dans la région, les autorités font état d'une participation qui dépassait déjà les 77% lundi. À Louhansk, le taux est de 76%, 50% pour Kherson et Zaporijjia. Six cents bureaux de vote ont également été mis en place pour les déplacés en Russie.
Les résultats seront transmis rapidement. Mais peu importe, en Russie, on débat déjà du futur statut de ces territoires, à l'instar du dirigeant de la Crimée Sergey Aksyonov :
Un point de non-retour va bientôt être franchi. Ces territoires vont être partie intégrante de la Fédération de Russie (...) On ne parlera donc plus d'opération militaire, mais plus probablement d'opération de contre-terrorisme sur notre territoire.
Ce régime dit d'« opérations de contre-terrorisme » impliquera sans doute, entre autres, des entrées et sorties filtrées par les services de renseignement russes du FSB, des perquisitions à domicile sans mandat de justice. Instauré en Tchétchénie en 1999, ce statut avait duré dix ans.
