En France, la politique et la fin d'un long feuilleton autour d'une proposition de loi sur la réintégration des soignants non-vaccinés dans les établissements de santé. Un texte rédigé par la France Insoumise que devait reprendre le Rassemblement national à l'agenda de la journée réservée aux propositions des députés RN en janvier. Après 24h de flottement, les Insoumis ont finalement dit non.
Tout commence mardi matin 6 décembre à l'Assemblée. Marine Le Pen annonce que le RN va inscrire à l'ordre du jour de sa journée parlementaire une proposition des Insoumis dont l'examen n'avait pas pu aller à son terme fin novembre. La très polémique réintégration des soignants non-vaccinés dans les hôpitaux.
Dilemme chez les Insoumis : doivent-ils accepter de défendre l'un de leur texte aux côtés du Rassemblement national ? La France Insoumise accepte. Tollé chez ses partenaires de la Nupes. « La France insoumise est tombée à pieds joints dans un piège », lâche le patron des socialistes Olivier Faure.
Quand le RN tend un piège le mieux est de ne pas sauter dedans à pieds joints. A aucun moment et sous aucun prétexte, il ne peut y avoir de confusion entre la gauche et l’extrême-droite. https://t.co/94bYUndZ3d
— Olivier Faure (@faureolivier) December 7, 2022
Sous la pression, les Insoumis font marche arrière ce mercredi matin et annoncent qu'ils redéposeront eux-mêmes une nouvelle proposition de loi. « Ils préfèrent leurs intérêts de boutique à ceux des Français », tacle le député RN Sébastien Chenu.
Après le renoncement au smic à 1600€, @FranceInsoumise retire son texte sur la réintégration des soignants plutôt que de le faire voter via la possibilité donnée par @groupeRN_off ! Ces insoumis préfèrent leurs intérêts de boutique à ceux des français…Ça en dit long…#soignants
— Sébastien Chenu (@sebchenu) December 7, 2022
Cet épisode en dit long sur l'embarras suscité par les textes déposés par le Rassemblement national depuis la rentrée dans l'hémicycle. Faut-il ou non les voter même s'ils vont dans le bon sens. Le débat fait rage au sein même de la majorité. « Jamais de la vie. Je préfère même que le gouvernement utilise le 49.3 plutôt que les voix du RN se mêlent aux nôtres », confie à RFI un député Renaissance.