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Royaume-Uni: dans un pays miné par l'inflation, le nouveau gouvernement mise sur la croissance

Le nouveau gouvernement britannique avait promis des réformes, de la croissance, des réductions d’impôts. Le ministre des Finances vient de dévoiler son projet au Parlement : un catalogue de mesures visant à encourager l’investissement et relancer la croissance.

Avec notre correspondante à Londres, Émeline Vin

Fin du plafond pour les bonus des banquiers, suppression de la tranche supérieure d’impôts sur le revenu, création des zones d’investissements… Avec son évènement fiscal, Kwasi Kwarteng, le ministre des Finances du Royaume-Uni, espère faire repartir la croissance. « Nous devons déchaîner le potentiel du secteur privé. La croissance n’est pas aussi élevée qu’elle devrait l’être. En tant que gouvernement, nous nous concentrerons sur la croissance, même si cela implique de prendre des décisions difficiles. Voici un paquet inédit d’incitations fiscales, pour investir, pour construire et créer des emplois », a-t-il dit.

Plus de 50 milliards d’euros de réduction d’impôts, selon Paul Johnson. Le directeur de l’Institut des études fiscales craint un recours démesuré à l’emprunt. « Si la croissance reprend, ce sera soutenable. Sinon, ça ne le sera pas. C’est un énorme pari ».

« Il y a une chance pour que ça paie, mais le fait que le gouvernement injecte des dizaines de milliards de livres dans l’économie, au moment où l’inflation est très élevée, cela m’inquiète davantage que la situation fiscale. On peut toujours revenir là-dessus. Mais si l’inflation décolle, il sera très difficile de reprendre le contrôle », a-t-il déclaré.

Et pour répondre à la crise énergétique qui touche l’Europe, les factures d'énergie sont gelées pour deux ans, à 2 500 livres pour un ménage moyen, une ristourne d'au moins 1 000 livres financée par le gouvernement. Même chose pour les entreprises qui verront leurs factures prises en charge pour moitié environ pour six mois.

La Première ministre Liz Truss a admis que ces politiques favoriseraient surtout les plus aisés et même certains députés conservateurs rejettent ce nouveau plan.