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Royaume-Uni: les observateurs s’inquiètent de voir les banques retirer leurs crédits immobiliers

Les annonces du gouvernement britannique la semaine dernière n’ont pas suffi à enrayer la crise économique : depuis le début de la semaine, la livre chutait et les marchés s’affolaient. La Banque d’Angleterre a dû intervenir en urgence pour empêcher l’effondrement des fonds de pension. Les analystes n'attendent pas de rebond durable de la devise sans intervention gouvernementale.

Avec notre correspondante à Londres, Émeline Vin

La politique gouvernementale va « à l’encontre des institutions financières », selon l’ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre. Mark Carney estime que Threadneedle Street a eu raison de débloquer 70 milliards d’euros pour tenter d’éviter une crise financière similaire à 2008. 

Ce jeudi matin 29 septembre, la livre sterling paraissait moins instable face au dollar et à l’euro, mais les observateurs s’inquiètent de voir les banques retirer leurs crédits immobiliers : 40% de produits ont été enlevés des offres en six jours. Les taux d’intérêt doivent encore grimper dans les prochains mois et un crash immobilier n’est plus exclu. 

Dans le même temps, la Première ministre Liz Truss a défendu ses décisions (« difficiles, mais nécessaires ») dans une série d’interviews, après être restée très discrète depuis l’annonce du mini-budget. Un porte-parole du Trésor public assure qu’il n’y a pas de crise en cours malgré l’inflation, malgré la chute de la livre et du pouvoir d’achat. 

Les conservateurs commencent déjà à contester la Première ministre, à son poste depuis à peine trois semaines. Certains réclament désormais la tête de son ministre des Finances, Kwasi Kwarteng, surnommé « le kamikaze ».

Vers 15h50 GMT ce jeudi, la livre prenait 1,38% à 1,1041 dollar, après être tombée un peu plus tôt à 1,0763 dollar.