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Ukraine: des déplacés à Zaporijjia fuient la vie chère et les persécutions de l’occupation russe

La contre-offensive ukrainienne dans le sud et l’est se poursuit, avec une percée apparemment réussie des forces de Kiev dans la région de Kharkiv, frontalière de la Russie. Dans le sud-est de l’Ukraine, Zaporijjia continuer de voir affluer de nombreuses personnes des zones occupées par la Russie, y compris celles qui ne sont pas ou peu touchées par les opérations militaires en cours.

Avec nos envoyés spéciaux à Zaporijjia, Anastasia Becchio et Boris Vichith

Sur le parking d’un supermarché de Zaporijjia, Yana Kalovska étreint une amie qu’elle n’avait pas revue depuis six mois. Sortie d’une voiture remplie de valises et de sacs, cette ancienne employée d’une chaine de télévision de Berdyansk se sent soulagée. Prix multipliés par trois, absence de gaz, magasins vides : la vie y était devenue trop difficile, explique-t-elle.

« La vie devient de plus en plus difficile. Ils ont transformé notre ville florissante en un village. Lorsque la nuit tombe, la moitié des immeubles sont dans le noir, parce que la moitié de la ville est partie. C’est horrible là-bas. Ici et j’ai tout le temps envie de pleurer de joie, j’ai l’impression d’être tombée sur une autre planète, je vous assure. »

À 120 km plus à l’ouest, la ville de Mélitopol s’est aussi vidée de plus de la moitié de ses habitants, et la liste de ceux voulant partir ne descend jamais sous les mille personnes, selon le maire, Ivan Fedorov, réfugié à Zaporijjia.

« Certains attendaient en espérant que ça se termine rapidement, d’autres ont des parents âgés qui ne peuvent plus partir. Il y avait aussi des enseignants qui ne partaient pas parce qu’ils espéraient qu’ils pourraient continuer à travailler en ligne dans nos écoles, mais les Russes se sont mis à les menacer de les mettre en captivité. »

Selon Ivan Fedorov, qui avait lui-même été retenu en otage par les Russes en mars, 500 habitants de Berdyansk ont été retenus en otage en six mois, 80 le sont toujours.